Récemment empêché par le CNRD d’effectuer un voyage médical sur la France, Dr Fodé Oussou Fofana n’est pas seul dans l’épreuve qu’il traverse. Les soutiens à la cause du vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée sont sans discontinue.
Le dernier en date et pas des moindres est celui de l’alliance nationale pour l’alternance démocratique. Dans une déclaration faite à et effet et dont Guineenews a reçu copie, la coalition politique dirigée par Cellou Dalou Diallo dénonce une justice sélective sur fond politicien. «L’ANAD a pris connaissance de la décision inique des autorités de faire annuler l’autorisation de sortie du territoire que le Juge avait accordé à Dr. Fodé Oussou Fofana pour lui permettre de se rendre en France honorer un rendez-vous médical urgent », entame le document.
Poursuivant, «il importe de rappeler que le Vice-président de l’UFDG, après avoir obtenu cette autorisation du juge et en conséquence de quoi son passeport lui avait restitué, avait été empêché de voyager le 17 décembre 2022 », indique l’ANAD. Expliquant «qu’il avait pourtant accompli toutes ses formalités de voyage, y compris de police lorsque, à quelques minutes de l’embarquement, il lui a été notifié qu’il n’est pas autorisé à voyager». Et «Dr. Fofana avait bénéficié de cette autorisation de voyager en même temps que El Hadj Mamadou Sylla, tous deux placés sous contrôle judiciaire».
Le deux poids deux mesures
Sans s’en prendre à leur ancien collègue, Mamadou Sylla de la CORED qui a rompu avec elle avant de prendre part au récent dialogue, l’ANAD fait tout de même un parallèle entre les deux dossiers. «Si la cour d’appel a annulé ce mardi 17 janvier les autorisations accordées aux deux prévenus, El Hadj Mamadou Sylla lui, a été autorisé de voyager », remarque-elle.
En effet, que «bien que l’ANAD se réjouisse de la possibilité donnée à El Hadj Mamadou Sylla de voyager, elle s’interroge sur les raisons qui ont conduit les autorités à empêcher Dr. Fodé Oussou d’aller traiter son œil malgré l’urgence que revêt sa situation».
Avant de «condamner énergiquement cette décision inhumaine et discriminatoire à motivation politique ». Et d’ajouter que «cette justice de deux poids, deux mesures, qui ménage allègrement les amis du CNRD et accable excessivement ceux qu’il considère comme ses adversaires, relève d’une stratégie politicienne ignominieuse et expose la santé d’un citoyen à un risque d’une dégradation majeure en l’occurrence la perte de son œil et donc de son intégrité physique ».
Puis, «L’ANAD attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le caractère désormais systématique des violations des droits et libertés des citoyens en Guinée et, plus grave, sur l’utilisation abusive de la justice pour neutraliser, y compris physiquement, ceux qui dénoncent et s’opposent à la mauvaise gestion de la transition». Et «… en appelle au sens de la responsabilité et de la justice du peuple de Guinée qu’elle invite à se mobiliser pour briser le cycle infernal du terrorisme d’État qui s’enracine profondément dans notre pays ».
