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Affaire Sonko : un exutoire à une coagulation de mécontentements

Le Sénégal est en ébullition depuis près d’une semaine. Dans ce pays, considéré jusque-là comme un havre de paix, comparé à la Guinée, sévissent des scènes apocalyptiques.  Si à l’origine de ces violences inouïes, on peut citer l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, il faut toutefois noter que la fureur des manifestants s’explique par une coagulation de mécontentements contre l’establishment.

L’ampleur des violences qui sévissent dans la capitale sénégalaise et dans les  provinces de cet État voisin de la Guinée, suite à l’interpellation de l’opposant Ousmane Sonko, survenue la semaine dernière, sont symptomatiques de la frustration du peuple sénégalais contre les dérives du régime de Macky Sall.  Le rapt du leader du Pastef, n’a  été en réalité que la goutte d’eau qui a  fait déborder le vase d’une coagulation de mécontentements.

Dakar est aujourd’hui une cité méconnaissable, aux allures de ville fantôme. Tout porte-à-croire qu’elle pourrait porter  encore pendant longtemps les stigmates des casses perpétrés par la cohorte de manifestants, chauffés à blanc. Vu que les opposants ne désarment pas et ont appelé de nouveau les populations à battre le pavé pendant trois jours.

 Ce, à compter de ce lundi pour défendre la démocratie sénégalaise, menacée par Macky et son régime, pestent-ils. Dans cette épreuve de force digne d’un polar noir, l’opposition  bénéficie  de l’onction de la société civile dont le mouvement  Y’en a marre. Ce mouvement, on se souvient, s’était  érigé en véritable  sentinelle de la démocratie, contre les manœuvres ubuesques de l’ère Wade. Avant de remettre ça depuis l’élection de Macky à la magistrature suprême.

Fidèle à ses idéaux, Y’en a marre  entend jouer les porte-étendards dans cette autre affaire délicate de présumé viol intentée contre Sonko.

Un dossier que les soutiens de celui qui était arrivé 3ème lors de l’élection présidentielle de 2019 avec 15 % des voix   qualifient de  cabale montée de toutes pièces pour écorner l’image de l’opposant.

D’où cette effusion de violence, d’une ampleur jamais égalée dans ce pays qui passait jusque-là pour un havre de paix, comparé à la Guinée.

Cette atmosphère  apocalyptique, le pouvoir l’attribue  à  Ousmane Sonko. Le faisant ainsi passer aux yeux de l’opinion pour un boutefeu. Qui pour brouiller les cartes dans ce jeu, où on a désormais du mal à démêler le vrai du faux, aurait purement et simplement opté pour un modus operandi à la  Néron. Quitte à semer le chaos au pays de la Téranga.

L’effet boule de neige de ces échauffourées qui se sont répandues à plusieurs localités du pays, s’explique par une imbrication de plusieurs facteurs. Parmi lesquels on peut citer la déshérence d’une jeunesse, éprouvée par le chômage. Et dont le seul salut  repose sur l’immigration et les méfaits liés à ce saut dans l’inconnu. A ce coup de blues de la jeunesse, il faut aussi ajouter les velléités de troisième mandat attribuées à tort ou à raison à Macky Sall. Sans oublier le manque de perspectives, aggravé par la pandémie de Covid19.

Alors qu’au même moment l’élite sénégalaise se la coule douce au frais du contribuable.

Au regard de tout ce  qui précède, on est en droit de dire que l’affaire Sonko n’aura été en réalité qu’un exutoire pour une population, révoltée contre l’establishment.

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