Alors que l’affaire a été renvoyée à leur demande, les avocats de la partie civile estiment déjà que les moyens de défense des avocats de Tiégboro ne tiennent pas. Pour Me Lancinè Sylla, le fond est déjà perdu pour la défense, c’est pourquoi elle s’accroche à la forme. Lisez sa réaction au sortir de la salle d’audience :
« Un procès pénal, c’est un débat contradictoire. La défense a soulevé des prétendus moyens de nullité de la citation qui a été délivrée. Mais, il s’agit des moyens qui ont été soulevés par voie de conclusion, donc d’écriture. Et il se trouve que pour l’égalité des armes, il faut permettre aussi à la partie civile de prendre des écritures en bonne et due forme pour pouvoir venir faire par la suite un développement oral à l’audience. C’est pourquoi nous avons sollicité le renvoi pour qu’à la date qui a été retenue par le tribunal, nous soyons là pour un développement oral. Vous comprendrez que ce ne sont pas des moyens qui tiennent du tout. Lorsque vous avez une citation directe qui a été délivrée à la requête de plusieurs parties civiles et qu’une erreur se glisse en ce qui concerne le nom de famille d’une des victimes, on ne peut pas s’abriter derrière cela pour demander la nullité de ladite citation. Parce que même une seule victime est à même de mettre en mouvement l’action publique. Vous comprendrez que l’on s’accroche à une erreur de nom de famille d’une des nombreuses victimes comme une bouée de sauvetage. Parce que le fond est perdu, il faut s’accrocher à ça (la forme) pour amuser la galerie.»