Après les victimes, c’est un groupe d’anciens travailleurs de QNET qui a porté plainte ce vendredi 24 mai contre leurs collègues auprès des services du Secrétaire général à la Présidence chargé de lutte contre la drogue et le crime.
-Ousmane Sylla, ancien représentant indépendant (RI) de QNET domicilié à Yimbaya pharmacie : «j’ai démarré cette activité depuis le 1er Février 2017. J’ai référé beaucoup de personnes dans ma famille. Ce que la société nous a promis, elle ne l’a pas réalisé. Nous avons été escroqués d’un montant de plus deux milliards de francs guinéens. Il y a des gens qui nous réclament leur argent. Quand j’ai été arrêté et mis en prison à Yimbaya, personne n’est venu me voir sauf les membres de ma propre famille. Une fois que vous intégré QNET, on vous montre assez de produits et le plan de travail de l’entreprise. Dès que tu achètes un produit, on te demande de vendre deux autres produits. Quand tu revends ces deux produits, tu as 100 dollars. Quand personnes référées revendent aussi deux produits, chacune, toi qui les as référés, tu as 250 dollars par semaine. Tout ce qu’ils ont dit, ils n’ont pas réalisé. Tous les jours, ils nous parlent de validation (…). Ce sont des arnaqueurs purs et simples. »
-Issa Camara ancien représentant indépendant de QNET : « aujourd’hui, nos anciens collaborateurs ne veulent pas nous reconnaitre. J’ai adhéré à QNET le 19 juillet 2017. Ils m’ont dit de faire venir six personnes. C’est-à-dire trois personnes à gauche et trois autres à ma droite contre 200 à 300 dollars par semaine. J’ai fait cela et je n’ai rien eu comme commission pendant une année. Quand je suis allé les voir, ils m’ont dit que la validation n’est pas faite. C’est après une année six mois sans solution que nous avons décidé de porter plainte contre nos anciens chefs à la gendarmerie de Yimbaya. C’est là qu’ils ont pris un engagement qu’ils payeront 40 millions de francs guinées en huit mois. Quand j’ai été demandé à une de nos chefs du nom de Salématou Camara, celle-là m’a dit qu’une fois à QNET, le remboursement n’est plus possible. Nous ne pouvons plus vivre dans nos quartiers sans être arrêtés. J’ai fait la prison deux fois. »
Accusé, David Loua représentant indépendant de QNET a réagi en ces termes :
« C’est tout à fait normal qu’ils (anciens RI, ndlr) se plaignent. On doit appeler les choses par leurs noms. Je leur demande de prouver comment qu’ils nous ont remis leur argent. Où, quand et dans quel contexte. Qu’ils le prouvent. Ils n’ont aucune preuve. Ils ne nous ont jamais remis de l’argent. Qu’ils le prouvent devant Dieu et les hommes. D’ailleurs, à QNET, chaque personne est un représentant indépendant. Alors, nul n’est obligé de se faire enregistrer dans un bureau parce que tout le monde a la possibilité d’aller sur le site et se faire enregistrer et valider son achat à travers sa propre carte visa », a-t-il précisé.
Après avoir écouté toutes les parties, le Secrétaire général à la Présidence chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, le colonel Mouusa Tiégboro Camara a regretté le fait que, selon lui, le problème de QNET est devenu une préoccupation.
« Ils pensent qu’aller devant les tribunaux et faire des tintamarres peut changer la donne. C’est faux ! Ils ont appauvri des autres citoyens et d’autres ont même abandonné l’école parce qu’ils sont recherchés par les services de sécurité », a-t-il déclaré.
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