Le procès retentissant des médecins poursuivis pour ‘’viol, avortement et meurtre’’ sur la personne de feue M’Mah Sylla, s’est poursuivi ce mercredi 25 janvier au TPI de Mafanco. A la faveur de cette autre audience, les prévenus ont été confrontés aux déclarations les incriminants notamment ceux des médecins du CHU d’Ignace Deen.
L’un après l’autre, les accusés ont nié leur responsabilité par rapport aux déclarations des témoins comme Pr. Aboubacar Touré et Pr. Hussein Fofana qui ont déposé à la dernière audience.
Selon Dr Sébory Cissé, ces deux médecins n’ont pas non plus respecté la déontologie du métier dans le traitement de ce cas. En ce sens, dit-il, « ils n’ont pas cherché à voir le dossier médical avant de la prendre en charge, personne ne m’a contacté.’’
Alors que le Pr Hussein a brandit le manque de moyens financiers pour justifier leurs limites dans la gestion du cas de M’Mah Sylla, à tort ou à raison, Dr Sébory fait de révélations contraires : » mais il avait reçu 5 000 000 de francs guinéens moins tous les médicaments. Le prix a été discuté en présence d’autres médecins alors que Houssein a dit ici qu’aucun médecin n’était présent là-bas », a-t-il soutenu avant de remettre en question également les déclarations du Pr Aboubacar Touré sur l’évacuation de la patiente. « Il n’a fait aucun document pour l’évacuation de M’Mah Sylla », lui a-t-il retorqué.
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Parallèlement à ces déclarations, l’audience de ce 25 janvier a connu son lot de révélations sur la non qualification des uns à intervenir sur la défunte et la responsabilité des autres dans la tragédie.
Dans le rapport d’inspection de la clinique, rendu public par le procureur Kanfory Ibrahima Camara, il ressort que la clinique de Dr Sébory Cissé n’était pas appropriée pour l’intervention chirurgicale de M’Mah Sylla. Bien que le prévenu Dr Sébory Cissé s’est défendu en affirmant qu’’’il y a pourtant dans cette clinique tout le plateau nécessaire pour faire une telle intervention et qu’il y reçoit des cas plus graves que celui-ci. »
La partie civile a, à son tour fait remarqué que « dans les dossiers fournis par Dr Sébory Cissé, il n’y a aucun diplôme qui prouve qu’il est spécialiste en chirurgie. ‘’
A ce stade des débats, le recours à un nouveau témoin dans cette affaire a été sollicité par certaines parties. Il s’agit notamment de la mère biologique de la défunte M’Mah Sylla.
Par conséquent, le tribunal a renvoyé l’affaire au 08 février 2023, pour la comparution de Fatoumata Korka Coulibaly et éventuellement pour les réquisitoire et plaidoirie.