Guineenews est rentré en possession d’une copie de la décision par le tribunal du travail il y a plus d’une année. Le journal « Le Nimba » de l’homme d’affaires Bouba Sampil a été finalement condamné à payer la somme de 116 400 000 GNF à trois journalistes, un comptable, un chargé de la distribution, une responsable commerciale et deux maquettistes. La somme représente des droits et indemnités de licenciement abusif. Par contre, les travailleurs du journal, qui réclamaient 100 millions de francs guinéens à titre des dommages et intérêts, ont été déboutés du surplus de leurs demandes.
Le jugement indique qu’il a été suffisamment démontré au cours de l’examen des pièces du dossier que les demandeurs travaillaient au sein du journal « Le Nimba » et qu’au cours de ce travail, aucune pièce n’a été versée pour justifier leur licenciement. « Par conséquent, en application de l’article 172.28, il y a lieu de condamner le journal ‘’ Le Nimba ‘’… », poursuit-il.
Les travailleurs de « Le Nimba » ont fait déclencher le procès contre Bouba Sampil au début de l’année 2017. Cela, après 10 mois de travail sans salaires. Les requérants, au nombre de huit, ont été pourtant embauchés en tant que journalistes, maquettistes, agents commerciaux, logisticien, chauffeur et technicien surface, dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée. « Nous sommes satisfaits de cette décision, il reste à l’exécuter. En réalité, nos contrats avec Le Nimba n’ont jamais été rompus », a réagi à cette décision Ahmed Cissé, maquettiste qui travaille pour le journal depuis ses débuts en 2011.
En juin 2017, les travailleurs expliquaient à Guineenews qu’ils s’étaient toujours loyalement acquittés de leurs obligations contractuelles jusqu’au jour où le journal a été fermé courant 2016.
Lancé en 2011 avec l’ambition d’être « la voix citoyenne » des Guinéens, Le Nimba a aussitôt impressionné par la qualité de son contenant, de son contenu, ainsi que de l’impression. Mais près de deux ans seulement après son lancement, le journal a commencé à paraître en dents de scie. Pour les travailleurs, c’était le début de la descente aux enfers.