La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a une nouvelle fois examiné le dossier de l’ex-ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, ce mercredi 26 février 2025. Toutefois, la séance n’a pas été marquée par des débats, car plusieurs éléments essentiels n’ont pas pu être présentés, notamment en ce qui concerne les investigations relatives à l’exécution du budget du ministère pendant la période 2011-2021.
Lors de cette audience, il a été constaté que les inspecteurs, chargés d’établir le rapport d’investigation portant sur l’utilisation des fonds alloués au ministère, n’ont pas comparu comme ordonné à la précédente audience. Une situation qui a fait l’objet d’une intervention du représentant du ministère public, Ousmane Sano. Ce dernier a proposé que la Cour se passe de la comparution des inspecteurs et soumette directement le rapport provisoire aux prévenus.
Cette proposition n’a pas été bien accueillie ni par la défense ni par la partie civile. En effet, les avocats des deux parties se sont accordés sur l’idée que les prévenus ne pouvaient pas être jugés sur la seule base d’un rapport provisoire. Pour eux, il était impératif que les inspecteurs viennent expliquer et apporter des précisions sur leurs conclusions. Cette requête a conduit la Cour à prendre une décision importante : l’audience a été renvoyée au 5 mars 2025, pour permettre aux inspecteurs de venir témoigner.
Un autre point important de cette audience a concerné les biens immobiliers des prévenus. La Cour avait en effet ordonné à la Direction Nationale de l’Habitat (DNH) d’identifier les biens appartenant à Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankhon, ainsi qu’à leurs épouses et enfants. Cependant, dans une réponse officielle, la DNH a précisé que cette tâche relevait davantage de la Direction Nationale des Domaines et du Cadastre (DOCAD). Cette clarification a été bien reçue par les avocats de la partie civile et le ministère public, qui ont estimé qu’il était essentiel de poursuivre ces démarches pour faire toute la lumière sur les actifs des prévenus.
La Cour a donc décidé de transmettre cette nouvelle demande à la DOCAD, et lui a accordé un délai de dix jours pour procéder à l’identification des biens concernés. En outre, elle a de nouveau ordonné la comparution des inspecteurs ayant établi le rapport concernant le budget du ministère pour la période 2016-2021.