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Affaire faux matricules : à la barre, l’ex inspecteur général plaide non coupable et accuse Yombouno

« Quand j’ai été arrêté, j’ai appris que le ministre Julien Yombouno gardait des dents noires contre moi depuis 2015. Parce que c’est moi qui ai conduit le dossier de sa radiation de la fonction publique pour double mandatement »

Poursuivis pour « faux en écriture publique et abus de confiance « , Djelimadi Dioubaté, Djoumé Camara, Ibrahima Fofana, Makan Sidibé, Moussa Keita et Amadou Soumah ont comparu ce lundi 22 mai devant le tribunal de première instance (TPI) de Kaloum.

A la barre, l’ancien inspecteur général de l’administration publique, Djoumé Camara a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Camara considère ce procès comme un règlement de compte de la part de son ministre de tutelle, Julien Yombouno. « Ce dossier est vide. C’est un scénario monté de toute pièce. L’objectif est d’écarter du département toute personne qui a un avis contraire [à celui du ministre]. Nous avons été kidnappés alors que j’étais avec des collègues de service dans un bureau. Ma voiture a été perquisitionnée sans mandat. Il n’y a aucun bureau au ministère du Travail et de la Fonction Publique réputé bureau des faussaires. Parlant du bureau où nous avions été arrêtés, le ministre Julien considère que ce bureau abritait les cadres qui passaient leur temps à le critiquer. Il envoyait souvent les gens enregistrés les conversations des cadres dans ce bureau.
Notre arrestation et les perquisitions faites au bureau, sur nos véhicules et au domicile de Dioubaté n’ont pas respectées les dispositions du code de procédure pénale… Mon crime a été le fait que je sois venu au bureau. Jusqu’à ce qu’il y ait une interdiction formelle, j’ai le droit de me rendre dans tous les bureaux du département.

Par  ailleurs, il n’est pas interdit d’aider légalement un ami ou une connaissance… Sauf que pour le cas de l’ami du ministre Julien Yombouno, qui est un retraité de 2021 et qui a bénéficié d’un contrat sans pourtant respecter les dispositions de l’arrêté conjoint qui régit les contractuels d’Etat. Car, celui-ci stipule que  »pour qu’un retraité bénéficie du contrat, il doit être d’une compétence requise ». Or son ami, un ancien fonctionnaire de la section préfectorale de la Météorologie n’a aucune compétence en matière de Gestion des Ressources Humaines« , a-t-il dénoncé.

Répondant à une question de l’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE)  qui voulait savoir à quand remonte son désaccord avec son ministre Julien Yombouno, le prévenu a répondu : « quand j’ai été arrêté, j’ai appris que le ministre Julien Yombouno gardait des dents noires contre moi depuis 2015. Parce que c’est moi qui ai conduit le dossier de sa radiation de la fonction publique pour double mandatement ». En plus, a dit Djoumè, « le ministre m’a dit que j’ai été nommé sans son consentement ».

Durant l’audience, les avocats de Djoumé Camara ont fait remarquer qu’aucune preuve n’a été exhibée devant le tribunal. Un fait qu’ils ont regretté.

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