C’est une triste réalité que vivent les jeunes des sous-préfectures de Mankountan, Tougnifily et Douprou, situées dans la préfecture de Boffa. Dans cette localité, l’emploi des jeunes reste toujours un véritable casse-tête. En plus de ce manque criard d’emplois, pour obtenir des extraits de naissance et les certificats de résidence, il faut débourser une somme variant entre 50 et 100 mille francs guinéens.
Cette situation se passe en longueur de journée dans cette zone impactée par des activités de la société minière alufer. Mais les difficultés d’obtention des documents cités ci-haut font que des jeunes qui ne sont pas de cette localité bénéficient de l’emploi au détriment des jeunes locaux.
Selon Aboubacar Bangoura, un jeune de Koumbaya, il y a des individus qui se font passer pour des autochtones justes pour se procurer facilement des certificats de résidence. « Ici, nous souffrons. Il n’y a la complicité parfois de la société alufer qui fait le recrutement par recommandations et ces recommandés font le marché avec les élus locaux auxquels ils donnent des sommes colossales. Les villages où le phénomène est fréquent sont Gberebouyi, Koumbaya et Doupourou », martèle-t-il.
Or, pour le chargé de la communication de la société minière, alufer, Emmanuel, la société a trouvé la solution à ce problème de certificats de résidence et d’actes de naissance. « Cette situation créait beaucoup de problèmes à la société. Mais, c’est déjà résolu. Maintenant la société passe par la base de données pour pouvoir recruter les jeunes. Vous savez quand la société devait s’installer, on avait commencé a enregistré, mais on a constaté qu’il des familles qui ont les enfants à Conakry, ils font leurs études et un jour quand ses enfants finissent leurs études, ils peuvent venir pour travailler à Alufer. La société est en train de prendre tous ses aspects en compte. C’est la seule méthode fiable pour recruter les jeunes de la localité. On dit de passer par des extraits de naissance et certificat de résidence, il y aura trop de faux », a-t-il expliqué
« Quand quelqu’un vient chez vous et il reste pendant des mois et il demande le certificat de résidence, moi je ne vois pas ce qui peut me pousser de lui refuser ce papier. Tandis que la loi dit si un étranger arrive à faire trois mois dans une localité, s’il demande à avoir le certificat de résidence, on doit lui donner. Le problème est qu’ils veulent me créer des problèmes », a expliqué Sékou Sidibé, chef de Koumbaya.
En plus des jeunes, il y a les femmes aussi qui se lamentent que cette société minière. « Nos maris ne travaillent pas c’est à travers nos zones de cultures nous parvenons à soutenir nos enfants et nous-mêmes. Alors nous demandons la société de nous aider », implore Foulematou camara.