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Actions de désobéissance civile : les forces vives remettent le couvert (Éditorial)

A peine l’échec des pourparlers avec la junte, consommé, les Forces vives reviennent à leurs vieilles amours, à leur corps défendant. A travers une série de manifestations pacifiques et citoyennes prévues du 10 au 25 mai à Conakry et en provinces. Des actions de désobéissance civile, visant à protester contre la gestion « solitaire et unilatérale » de la transition par le pouvoir de Conakry. Un pouvoir apparemment rompu dans l’art de la politique de l’autruche.

Les Forces vives viennent de dévoiler le chronogramme d’une série de marches pacifiques et citoyennes, qu’elles entendent organiser à compter du 10 mai prochain. Des manifestations de rue qui auront pour théâtre le grand Conakry, mais aussi les préfectures intérieures.

Et dont le but serait d’exiger « l’arrêt du harcèlement judiciaire contre des acteurs politiques et de la société civile, l’arrêt des violations récurrentes du code des marchés publics, par l’octroi des marchés gré à gré à des soutiens de la junte, la levée de la suspension des manifestations, et l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif ».

Ce morceau choisi du communiqué des indignés, renferme l’essentiel des ferments de la discorde entre l’aile dure des forces vives et les autorités de la transition.

C’était d’ailleurs pour crever l’abcès, que les deux camps avaient été conviés à une médiation, sous l’égide des chefs religieux.

Une tentative qui s’est soldée par un flop. Faute de concessions de la part du gouvernement. Celui-ci à travers son Premier ministre Dr Bernard Goumou a brillé plutôt par des louvoiements, au grand dam des Forces vives et des muftis.

Mais les vis-à-vis de la junte ont fini par être lassés par cette partie de poker menteur. D’où ce recours à la rue comme moyen de pression, pour faire plier la junte.

Une junte dont l’autisme et la condescendance rappellent ceux du gouvernement précédent. Qui ne lâchait du lest qu’au terme de longues épreuves de force, qui laissaient assez de sang sur les murs. Preuve du cynisme de nos gouvernants, qui n’en font qu’à leur tête. Foulant au pied tout ce qui relève de l’intérêt général.

A l’allure où va le train, les dés semblent dorénavant jetés par les Forces vives. Et maints observateurs pensent que la confrontation est irréversible, après l’échec de la médiation des religieux.

De quoi en rajouter à la psychose déjà grandissante dans la cité. Avec des scènes de violences aux allures d’intifada, devenues ces derniers temps, le lot quotidien des populations des quartiers chauds de la ville. Où la moindre peccadille sert de prétexte pour mettre le feu aux poudres.

Vivement que la communauté internationale vienne à la rescousse de notre pays. Afin d’éviter que la transition ne sombre dans le chaos.

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