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Achkar Marof : Sidikiba Keïta vante les talents de ce diplomate tué au camp Boiro

Parmi les secteurs où la Guinée a fait des prouesses sous la première République, il y a incontestablement la diplomatie Sidikiba Kéïta, le fils de feu Fodéba Kéita l’a rappelé dans ‘’Sans Concession’’ de Guinéenews. Une émission qui a spécialement porté ce mardi 24 janvier sur les pendaisons du 25 janvier 1971, un événement douloureux dont les parents des victimes célèbrent ce mercredi le 42èmeanniversaire.

On ne le dira jamais assez, les questions mémorielles continuent de hanter la Guinée qui semblait promise à son accession à l’indépendance à un meilleur destin, eu égard à ses nombreuses potentialités dont elle regorge sur les plans naturel et humain.

Sur le plan humain, M. Sidikiba Kéïta, s’est attardé sur un nom parmi les nombreuses victimes de la première République auxquelles se sont ajoutées d’autres au gré des régimes et des années. Il s’agit de celui d’Achkar Marof qui, informe l’invité de ‘’Sans Concession’’, s’est particulièrement distingué dans le rayonnement de la diplomatie guinéenne aux côtés d’autres acteurs sous la houlette de feu Ahmed Sékou Touré.

Selon l’ex-président de l’association des victimes du camp Boiro, ce successeur de Diallo Tély comme ambassadeur de la Guinée aux Nations Unies a réussi des prouesses qui en disent long sur ce qu’il a représenté dans la construction de la Guinée. Avant d’être tué en 1971 en passant par la cage camp Boiro, lui aussi, à l’image de nombreux autres de ses compatriotes « exécutés sans procès » équitable sous la première République.

« C’est Achkar Marof qui a porté le comité anti apartheid et c’est son action qui a fait connaître Nelson Mandéla. Il a lancé l’action à Londres en 1964 et permis aux familles de Nelson Mandéla et compagnie d’obtenir un soutien pour payer les études des enfants de ces derniers, entre autres », informe-t-il. Et d’ajouter, dans le même registre : « la Tanzanie a été créée par l’entremise d’Achkar Marof ». Expliquant que « … c’est lui (Achkar Marof) qui a été convaincre les syndicalistes qui avaient renversé le sultân, de se mettre en rapport avec Julius Kambarage Nyerere… ».

Un passage qui en dit long sur ce qu’était cette autre figure emblématique que la Guinée a perdue parmi tant d’autres dans son histoire dont toutes les pages méritent d’être lues pour la postérité en vue de solder le passif qui mine le pays…

A noter que sur Wikipédia, à propos de M. Marof, il est dit ceci : « Achkar Marof a étudié à l’École Breguet à Paris. Il devint directeur adjoint des Ballets africains en 1954 et en fut nommé directeur en 1957. Il a été représentant permanent de la Guinée auprès des Nations Unies de 1964 à 19681. Marof a été rappelé à Conakry en 1968, arrêté et emprisonné au camp Boiro. Il a brièvement retrouvé sa liberté lors de la tentative de coup d’État de 1970, avant d’être abattu le 26 janvier 1971 comme l’apprendra sa famille en 1985 » …

Il faut également préciser que Guinéenews a tenté sans succès d’avoir dans cette émission, un second invité du côté des proches du régime d’alors.

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