Joint au téléphone hier jeudi, le président de la PCUD (Plate nationale des Citoyens Unis pour le Développement), Abdourahamane Sanoh n’a pas caché sa déception en parlant de l’accord politique conclu le 8 août entre le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG sur le contentieux électoral.
L’activiste déplore le fait que «les deux formations politiques ont pris le pays en otage». Lisez plutôt sa réaction :
« C’est vraiment embêtant ce qui arrive. Si c’est pour préserver la paix et la quiétude sociale, on peut être tenté dire que c’est bien. Mais par contre, si nous analysons dans le fond, c’est une question de gouvernance qui se pose dans notre pays. C’est pourquoi, il y a toujours à s’inquiéter sur la question de leadership dans notre pays. Tenez-vous bien, nous avons perdu six mois pour quelle raison avec des violences, des pertes en vies humaines et l’économie en berne. On se demande s’il fallait faire tous ces sacrifices pour aboutir à cet accord. D’ailleurs, un accord arraché en violation des principes qu’eux-mêmes ont établi. C’est-à-dire en dehors même du cadre du comité de suivi du dialogue politique inter-guinéen. Lorsqu’on lit l’accord, on est complètement confondu sur le rôle de l’Etat dans les négociations. Tantôt le gouvernement est confondu à la mouvance présidentielle et vice-versa. Tout cela, sans compter la main basse que ces deux entités politiques ont sur le pays. Elles ont pris en otage le pays. Quand on voit la mouvance présidentielle faire des concessions juste pour éviter la connexion entre les revendications politiques et celles sociales, on se dit qu’on est assis sur rien. »