Le bilan de cet accident est si élevé que nous estimons utile de revenir là-dessus pour non seulement, en comprendre les circonstances, mais aussi espérer qu’on en tire les leçons qu’il faut, pour éviter toute récidive. On se souvient qu’il a fait (08) huit morts, parmi lesquels (04) quatre hommes et (04) quatre femmes. Parmi ce dernier groupe (les femmes décédées), se trouve, hélas, une fillette de (02) deux ans, dénommée Mabinty Cissé. On retient également qu’il y a eu deux blessés graves.
Nous avons titré que cet accident était évitable, comme l’ont d’ailleurs été tous les autres qui se sont régulièrement produits dans notre pays. Nous n’exagérons point, en le disant. Chaque fois, qu’une catastrophe routière survient, posons-nous la question du pourquoi et du comment. La réponse nous indique tout de suite, ce qui a été de trop ou qui a pu manquer, pour que ledit accident arrive. Au bout, on voit tout de suite un non-respect d’une obligation ou un comportement inapproprié ou inopportun, de l’homme, au volant.
Cette nuit, il était 0 heure 30, indique la police, le camion Renault, de transport d’agrégats, immatriculé AG 0436-02 a quitté Coyah pour livrer du matériel de construction, sans autre précision. On peut d’ailleurs entrevoir quelques éléments entreposés dans la carrosserie. La destination exacte n’est pas précisée. C’est quelque part, vers Maferinya, nous a-t-on dit. Mais, qu’à cela ne tienne. Ce n’est pas le plus important. Continuons plutôt à narrer les faits qui ne vont pas tarder à glacer, de désolation et d’effroi.
Le camion a donc roulé normalement, jusqu’au lieudit Doumbouya-école, au PK 7 du centre- ville de Coyah. C’est là où il est entré en collision avec le minibus Toyota Hiace, en provenance de Forécariah. La plaque minéralogique du minibus est nettement illisible, du fait de l’étendue des dégâts. Seul le numéro de portière, autrement appelé numéro de police, est resté déchiffrable : 4549.
Mais, que s’est-il réellement passé, pour que nous ayons à pleurer autant de morts, à regretter autant de blessés, de dégâts matériels et de préjudices immédiats et ultérieurs ?
La police indique que c’est une circulation à gauche qui est à l’origine de l’accident. Cette infraction est imputée au conducteur du minibus qui a dû mal négocier son virage, au moment du croisement. Il s’est déporté sur sa gauche et a trouvé le camion, dans son couloir de marche. A noter que la zone est également pentue. Ces facteurs associés : virage et descente, ont pu aussi, avoir influencé le comportement du chauffeur, ainsi que bien d’autres éléments tout aussi probables, qu’on ne saurait énumérer ici. Ils ne sont que de simples conjectures et le resteront, tant que les faits n’établiront pas le contraire. La police poursuit les enquêtes.
Cette liste de probabilités susceptibles de se manifester pendant un voyage de nuit est longue à dresser. C’est entre autres, plein d’éléments liés au non-respect du code de la route : l’excès de vitesse, la fatigue, le stress, le sommeil, la mauvaise visibilité, le manque de maîtrise, la surcharge, le mauvais état du véhicule, la distraction au volant, le manque d’anticipation, les effets de l’alcool ou de la drogue, etc.
Tout ce qu’on peut dire avec certitude, c’est que la vitesse était élevée, au moment du choc Ceci est largement établi, au regard du bilan corporel et des dégâts matériels que cet accident a entraînés. La certitude est évidente, à la vue des dommages considérables que les véhicules ont subis. Ils sont tous les deux, fortement endommagés, surtout le minibus qui paraît, comme soufflé. Il a été littéralement ouvert, éclaté.
Tout ceci laisse imaginer les derniers instants qu’ont vécu les malheureux et innocents passagers. Ils n’avaient aucune chance d’en sortir indemnes. Les rescapés, même grièvement blessés, sont de vrais miraculés. Et quand on pense que les lieux de l’accident se situent sur une route nationale qui traverse une localité suburbaine, densément peuplée, on se dit que l’excès de vitesse était à éviter à tout prix. Du moins, pour un conducteur bien averti et respectueux du code de la route.
Dommage que les conducteurs se comportent de la sorte sur nos routes, surtout en rase campagne. Tant que cela ne change pas, nous allons continuer à compter et à pleurer nos morts dans des accidents, pourtant évitables.
Vivement, de la formation et de la sensibilisation à l’intention des conducteurs ! Mais aussi et surtout, vivement, un contrôle rigoureux et une sanction sévère, pour faire fléchir, ceux d’entre eux qui sont réfractaires au code de la route ! C’est l’une des clés pour vaincre l’insécurité routière.