En marge de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti tenue samedi à Conakry, Guineenews a rencontré l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia, victime d’une ‘’cabale’’ qui serait orchestrée par l’imam Ratib de sa ville natale.
Abdoulaye Bah ne digère toujours pas la sortie d’Elhadj Mamoudou Camara. Au micro de notre quotidien en ligne, il qualifie les propos de ce religieux comme étant une « infraction pénale extrêmement grave qui tombe sous la coupe de l’article 4 de la Constitution guinéenne ».
Selon lui, il n’appartient pas à un imam de choisir qui sera maire. «Un imam n’est pas responsable de la démocratie dans cette région encore moins dans la commune urbaine », fulmine-t-il.
Pour lui, « la République de Guinée est un Etat unitaire, solide, sociale et démocratique. L’imam n’est pas habilité à choisir qui doit être maire dans une commune à Kindia. Et c’est le peuple souverain de Kindia, à travers une élection démocratique, qui va décider du choix des responsables locaux pour pouvoir diriger sa destinée».
L’ancien président de la délégation spéciale de Kindia a affirmé que désormais, le peuple a compris « qui avait le pied sur le fil » avant de rendre « un hommage à l’opposition, à la mouvance d’avoir finalement retiré ce fil sous le pied de ces gens qui ont toujours menti à M. Alpha Condé à Kindia. Ils l’ont prétendu qu’il avait un électorat à Kindia alors qu’il n’en est rien ».
Abdoulaye Bah invite ainsi les Guinéens à se tourner « vers le développement et le travail ». Car, estime-t-il, « ce ne sont pas les gesticulations d’un homme religieux qui peuvent nous ébranler. Nous sommes des jeunes qui voudrons changer la Guinée et nous sommes déterminés à travailler pour Kindia. Un homme qui a commis une infraction pénale, qu’il soit imam ou pas, lorsqu’il joue avec la fibre ethnique en Guinée, il est appelé à répondre de ses actes ou de ses propos.»