Abdoulaye Bah, ancien président de la délégation spéciale de Kindia au nom de l’UFDG a fait des révélations dans l’émission Mirador de FIM/FM de ce mardi 14 septembre 2021. Interrogé sur son séjour carcéral, ce responsable de l’UFDG décrit des conditions abominables à la limite inhumaines.
« Il y a des gens poursuivis pour viol . Il n’y a pas eu d’enquête depuis douze années. Vous avez des gens qui sont accusés qui ont été emmenés à cause d’une transaction financière qui relève du droit civil ou commercial qui sont là depuis cinq ans. On vous envoie à la sûreté, on vous oublie. Il y a des gens là-bas qui n’ont plus de famille comme le jeune Boké.
Boké est venu en prison à l’âge de 14, 15 ans . Aujourd’hui, il a la trentaine. On vous envoie à la sûreté, on vous oublie (…) Nos prisons abîment l’avenir de la nation. La calle mineure comporte plus de 400 jeunes », a déclaré Abdoulaye Bah.
Poursuivant, il dira que : « Vous avez un seul repas par jour et quelle qualité de riz on vous envoie avec quelle sauce ! Bontèh, et Yoka bourakhè (feuille de manioc) alors qu’il y a un budget pour la viande, le poisson, le poulet, les légumes pour nourrir les prisonniers. Les gens sont entassés comme le bétail et forcément des maladies facilement répandues. Donc, c’est indescriptible et c’est inhumain. Quand vous vivez dans un environnement pareil, vous tombez malade parce que les conditions d’hygiène ne sont pas les meilleures. »