Dans les différentes audiences qui se succèdent, il y a beaucoup d’accusations qui sont alignées mais il n’y a aucun élément de preuve pour justifier la condamnation. C’est pourquoi, j’interpelle l’appareil judiciaire, si on doit construire un Etat de droit, l’appareil judiciaire doit prendre sa responsabilité en ne disant que le droit et en restant sourd à toute interférence de qui qu’il soit, d’acteurs politiques ou économiques pour que le droit, rien que le droit soit dit. Pour moi, si je suis condamné sans être convaincu de ma culpabilité, la grâce ne m’intéresse pas
Lors de son passage dans l’émission interactive ‘’Sans Concession’’ de votre quotidien en ligne Guineenews, le président du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno s’est exprimé sur la situation des détenus politiques. Extrait !
« J’ai fait un bref séjour à la maison centrale de Conakry. Je sais qu’il y a beaucoup de jeunes gens qui y sont qui n’ont plus l’usage de leurs membres inférieurs compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. Le système carcéral doit être amélioré, c’est-à-dire, être en prison, c’est de travailler à intégrer la personne dans la société.
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Avant mon voyage à l’étranger, j’ai rencontré beaucoup de cadres de la mouvance présidentielle pour voir dans quelle mesure on pouvait libérer ne reste que provisoirement les collègues qui sont en prison. Mais ils m’’ont tous dit qu’ils sont de l’exécutif et qu’il s’agit du pouvoir judiciaire (…). C’est en Guinée où le système judiciaire vous accuse et il vous demande de donner la preuve que vous n’êtes pas coupable. C’est le monde à l’envers, c’est ce que nous déplorons et c’est ce pourquoi nous sommes dans ce combat pour que la justice soit véritablement dite conformément aux lois que nous avons nous-mêmes votées.
Il est déplorable de voir quelqu’un être détenu pour son opinion ou pour son positionnement politique qu’il a exprimé. Pour l’instant, la justice guinéenne a beaucoup de choses à faire pour redorer son blason. Il y a certains magistrats qui ont le courage d’interpréter uniquement la loi quand une affaire leur est confiée mais, dans son ensemble, le système judiciaire a beaucoup à faire.
Dans les différentes audiences qui se succèdent, il y a beaucoup d’accusations qui sont alignées mais il n’y a aucun élément de preuve pour justifier la condamnation. C’est pourquoi, j’interpelle l’appareil judiciaire, si on doit construire un Etat de droit, l’appareil judiciaire doit prendre sa responsabilité en ne disant que le droit et en restant sourd à toute interférence de qui qu’il soit, d’acteurs politiques ou économiques pour que le droit, rien que le droit soit dit. Pour moi, si je suis condamné sans être convaincu de ma culpabilité, la grâce ne m’intéresse pas ».