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Maison centrale : des politiques en détention, les opposants dispersés à coup de gaz

L’annonce du FNDC n’aura finalement été qu’une fausse alerte ? Les détenus politiques ne seront finalement pas libérés ce  lundi, au lendemain du putsch contre Alpha Condé. Selon la police postée ce lundi devant la  prison civile, aucune ordonnance de libération n’a été émise par la justice, ni par l’administration pénitentiaire.

Plusieurs partisans de l’opposition s’étaient pourtant mobilisés pour assister à la libération de plusieurs dizaines de détenus politiques dont les plus célèbres sont  l’activiste du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mengué ;  l’ancien maire de Kindia, Abdoulaye Bah ; l’ancien commissaire de la CENI, Etienne Soropogui ;  le président de la commission communication de l’ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie), Kéamo Bogola Haba.

A la base de cette mobilisation, un communiqué du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) annonçant la libération des détenus politiques. « Le Front National pour la Défense de la Constitution( FDNC) annonce que certains détenus politiques seront libérés ce lundi matin. La coordination nationale du FNDC invite la population de Conakry à se mobiliser ce matin à partir de 10h dans les rues afin de réserver un accueil chaleureux à nos héros injustement détenus à la maison centrale… », lit-on dans le communiqué du FNDC.

Venus pour la plupart entre 9 heures et 11 heures, les partisans de l’opposition ont scandé : ‘’ Liberté ‘’, ‘’Liberté ‘’, ‘’Liberté ‘’. Chaque passage d’un pick-up des putschistes a été ovationné. Le nom de Mamady Doumbouya, considéré comme ‘’ le libérateur du peuple de Guinée ‘’ a été souvent prononcé par les manifestants.

Me Salifou Béavogui, le célèbre avocat du FNDC, s’est rendu sur à l’intérieur de la prison avant d’y sortir sous l’ovation de la foule en liesse. « J’ai rencontré les autorités de la prison, mais ils m’ont clairement dit qu’ils n’ont pas reçu mandat de libérer mes clients », a confié l’avocat à Guinéenews. « Je sais qu’il y a des gens qui sont là depuis le matin. Mais entre la déclaration de mise en liberté de nos camarades et l’existence matérielle d’un document, il y a un écart. On a fait une déclaration, mais il n’y a pas de documents officiels ordonnant leur mise en liberté…», dira pour sa part, à la foule, l’avocat Mohamed Traoré.

Quelques responsables de l’UFDG dont le vice-président Fodé Oussou Fofana ont fait un tour à la Maison centrale où ils ont bénéficié d’un bain de foule.

Face à une foule qui s’approchait de plus en plus de la cour de la prison, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les gens.

«  Ce serait une erreur de libérer les gens de cette manière. Ce qu’il faut faire, c’est d’accélérer la procédure pour que les gens soient situés sur leurs sorts. Ainsi, les condamnés, s’il y en aura, pourront être graciés », nous a confié un cadre du ministère de la Justice .

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