Vingt quatre heure après le coup de force qui a mis fin au règne du professeur Alpha Condé et son gouvernement, les activités socio-économiques semblent reprendre normalement dans la région administrative de Labé où citoyens, acteurs politiques et sociaux ont accepté de se prononcer sur cette actualité au micro de la rédaction locale de Guinéenews.
« C’est une délivrance car le pays était en lambeau. Je soutiens et je me félicite de ce coup de force qui est venu à point nommé. Merci à cette unité spéciale qui vient de prouver à la face du monde entier qu’ils sont patriotes et qu’ils aiment leur nation. Je prie Dieu de lui donner le courage et la détermination de mener cette transition à bien », à laisser entendre Mamadou Barry, citoyen rencontré aux abords du marché central de Labé.
Baldé Alhassane Saoudatou est membre du bureau de la jeunesse au sein de la fédération locale de l’UFDG : « on ne peut qu’être satisfaits par rapport à cette situation parce que vu qu’on a assez souffert, vu les conditions dans lesquelles le Guinéen est en train de vivre, je pense qu’on ne peut que saluer ce coup de force qui est venu nous rendre notre liberté. Donc, en tant que bon Guinéen je ne peux que saluer cette situation » déclare-t-il.
À lire aussi
Même son de cloche du côté de l’antenne locale du Model : « c’était prévisible. Tous les signaux étaient là. La déliquescence de l’état. Donc ce sont des facteurs qui étaient là et qui favorisent. Moi je disais dans toutes mes interventions qu’on allait finir dans une transition dans ce pays et voilà on est face à une transition aujourd’hui. Ce régime était devenu très impopulaire, très illégitime. Depuis 2020, il faut savoir que nous marchions dans l’illégalité avec une constitution illégale ; même le président était illégal. Donc, c’est un sentiment de fierté que nous avons face à ce qui se passe », renchérit-il.
Du côté du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) Labé, Al Habib Bah, le coordinateur régional dit prendre acte : « j’avoue qu’on ne peut pas applaudir l’armée par cette prise du pouvoir, mais nous prenons acte. Alpha était illégalement président de la république ; donc s’il y a un coup de force qui l’enlève de cette présidence, nous ne pouvons que prendre acte et prendre des dispositions de notre côté pour la bonne suite des choses « , affirme-t-il.