Le collectif des avocats des responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et alliés arrêtés au lendemain la présidentielle d’octobre 2020 annonce son retour dans la procédure.
Ce lundi 17 mai 2021, Me Salifou Béavogui, un des avocats d’Ousmane Gaoual et autres, pour déposer un courrier au parquet de Dixinn. Par ce courrier, les avocats demandent qu’il leur soit notifié, à eux et à leurs clients, l’ordonnance de renvoi rendue par le pool de juges d’instruction.
« A travers les médias, le collectif a appris qu’une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant le tribunal criminel de Dixinn aurait été rendu par le pool des juges d’instruction. Aux dires de nos clients, cette ordonnance ne leur a pas été notifiée. Ce qui est déjà une violation de l’article 290 en plus des multiples cas de violations du Code de procédure pénale qui dispose que dans tous les cas, si l’inculpé est détenu, les ordonnances lui sont notifiées par le greffier. Donc l’ordonnance rendue devait être notifiée outre au parquet, à nos clients et à nous-mêmes dès que nous revenons dans le dossier », a regretté Me Salifou Béavogui.
Malgré cette situation, il annonce le retour du collectif d’avocats dans cette procédure : « Donc en dépit de ces violations manifestes de la loi, le collectif décide de revenir dans la procédure pour continuer sa mission de défense des mises en cause. »
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Dans un courrier qu’il a adressé au procureur de la République près le tribunal de Dixinn, à la présidente dudit tribunal et au procureur général près la Cour d’appel de Conakry, le collectif demande l’ouverture du procès de ses clients dans un bref délai : « Le collectif a saisi cette opportunité pour adresser un courrier à monsieur le procureur de la République pour solliciter la notification au conseil et aux inculpés détenus l’ordonnance de renvoi d’une part, et la tenue du procès dans les meilleurs délais afin que nos clients soient situés sur leur sort. »
Pour rappel, l’ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi à permis la libération de 31 sur 80 inculpés et détenus pour « fabrication, détention, stockage d’armes légères et de guerre », et 8 sur 17 inculpés et détenus pour « destruction du train minier ».
Actuellement, ils sont 57 militants et cadres de l’opposition à être en prison en lien avec les violences post-électorales.