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Accusé de mener une politique mercantile, Sylla s’agace et réplique à l’artillerie lourde

Depuis la tenue du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020, le président de l’Union démocratique de Guinée (Udg) est présenté comme le chef de file de l’opposition. Cela, du fait qu’il compte 4 députés après la majorité.

Ce qui lui donne le droit, de façon protocolaire, de venir après les présidents des institutions républicaines, même devant les ministres de la République. Hélas ! Cette disposition ne figure que dans les textes, mais dans la pratique, que dalle!

Privé également budget de fonctionnement alloué à l’institution qu’il incarne et accusé à tort ou à raison de se battre pour ce magot, Mamadou Sylla a, chez nos confrères de la radio Espace FM, tenté de recadrer le débat autour des suspicions fusant de partout.

« Grâce à Dieu, je vis jusqu’à aujourd’hui sans ce budget. Je viens de donner 200 millions au titre de la zakat aux pauvres fidèles. Donc, ce n’est pas un problème d’argent. [Il est question de se battre pour que l’institution puisse bénéficier de cela de façon pérenne] », a précisé le chef de file de l’opposition parlementaire).

Poursuivant sa narration, l’invité de l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ fera noter qu’au regard de plusieurs manquements enregistrés en Guinée, même des partenaires au développement s’abstiennent de financer certains projets. Dans ce sillage, le parlementaire a cité une bagatelle de 500 millions de dollars que les Américains refuseraient à la Guinée. Parce que ne répondant pas aux critères.

A cela, s’ajoute l’Union européenne qui, dit-il, refuse de financer le pays dans le domaine de la sécurité, mais aussi l’Union africaine dans le secteur de la démocratie et des droits de l’Homme.

Même si les textes lui confèrent le droit de saisir la Cour constitutionnelle pour tout contentieux relatif à la désignation du chef de file de l’opposition, Elhadj Mamadou Sylla veut économiser son énergie que de s’inscrire dans une procédure qui ne prospérera jamais. « Je ne l’ai pas fait et je ne le ferai pas. Parce qu’il n’y a pas d’issue », a-t-il coupé court.

Toutefois, le richissime homme d’affaires de Dixinn Bora a tenu à sermonner le régime de Conakry en ces termes : « le parti unique d’hier, le PDG, était plus fort. Mais à un moment donné, ils se sont retrouvés dans l’opposition. Après, le PUP est venu. Ils ont dit  »Koudè, pouvoir à vie,  ». Lui aussi, il est parti. Il est dans l’opposition aujourd’hui. Demain, ce RPG sera aussi dans l’opposition. Et le parti minoritaire aujourd’hui sera majoritaire demain ».

Après tout, Elhadj Mamadou Sylla, à l’image d’autres acteurs politiques du pays, reconnait être victime de sa naïveté en collaborant avec le président Alpha Condé dont il a été le vice-président chargé de la Basse Guinée en 2010.

 

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