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Arrêt sur image : quand une infraction ’’à ciel ouvert’’ étonne et choque

Nous sommes en rase campagne. Le spectacle que nous renvoie cette image, se passe de commentaire. Cinq personnes, dont des adolescents, sont accrochées à l’arrière d’un taxi. Tout le monde prend appui sur le montant de la galerie du véhicule. Les uns sont assis, les jambes repliées, à l’arrière du toit ou tombantes sur le flanc gauche et le long de la vitre arrière. Un autre, qui semble plus grand, se tient debout sur le pare-choc. Pour tout dire, l’insécurité est flagrante, concrète et têtue. Elle fait tressaillir quiconque l’observe de la position d’où on la voit ici.

Cette posture voile entièrement la vue du chauffeur. Il ne sait rien de ce qui se passe derrière lui, en dehors de la perspective limite que lui offrent les deux rétroviseurs extérieurs. Mais, le pire de ses soucis de conduite est ailleurs. D’abord, il est en infraction, pour avoir violé le PTAC (poids total autorisé en charge).

En plus des 09 neuf passagers habituels, un nombre déjà considérable à l’intérieur du véhicule, il est bien conscient de la présence des cinq autres qui sont accrochés à l’extérieur. S’y ajoute le chargement assez volumineux que l’on aperçoit, emmailloté sur le toit. Non compris les sacs à main des voyageurs, cela fait déjà beaucoup.

Dans ces circonstances, il va sans dire que pendant le roulage, la stabilité du véhicule n’est pas optimum. Or en rase campagne, la vitesse peut atteindre les 80km/h et plus. Ce qui amène à se poser des questions. Qu’advient-il de ces passagers accrochés : en cas de freinage brusque, de choc ou de renversement ?

A noter également que l’un d’entre eux, à un moment donné du voyage, peut être distrait, somnolent ou pris de crampe. S’il lâche prise, c’est la chute mortelle par glissade. Il peut arriver aussi que les supports sur lesquels ils se cramponnent tous, s’arrachent littéralement sous certaines secousses ou contraintes violentes.

Dans tous les cas, puisqu’ ils n’ont pas de ventouses ou d’adhésifs qui les retiennent sans risque de décollement et puisqu’ils ne sont que des êtres humains ‘’fragiles’’, au même titre que tous les autres, le danger les guette toujours, dans cette posture.

L’excuse qu’ils peuvent invoquer de profiter de la dernière occasion qui s’offre à eux, ne leur garantit aucunement d’arriver à bon port. Quant au chauffeur, tout argument qu’il place est fallacieux.

Au fond, il ne se soucie pas trop de ceux qui sont accrochés à l’arrière. Ce qui l’intéresse, avant tout, c’est le profit qu’il en tire.

Ainsi se présente une des facettes de notre circulation routière en rase campagne !

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