Peu importe la cruauté de la mort pour ce jeune d’une vingtaine d’années. C’est rare en Guinée de voir des citoyens s’immoler. Mais, les habitants de Garafiri dans la sous-préfecture de Linsan, à envion 80 kilomètres de Kindia, ont vécu ce jeudi une scène surréaliste.
« Il (le jeune en question, ndlr) était chez son tuteur. Il a profité du départ de ce dernier pour se promener. C’est au cours de cette promenade qu’il a pris un litre d’essence q’il a versé sur lui avant d’allumer une cigarette. Du coup, le feu s’est emparé de tout son corps. Il y a des gens qui sont venus pour le secourir mais c’était trop tard.
Les médecins ont fait leur possible mais il était brûlé au 3e degré. C’est ainsi l’instruction a été donc donné de l’évacuer sur Conakry. Malheureusement sa maman n’avait que 60 mille francs guinéens sur elle. Elle est sortie pour demander de l’aide aux gens. Mais c’est en cours de route qu’elle sera appelée pour l’annoncer le décès de son enfant », raconte Soriba OULARÉ.
Selon toujours notre interlocuteur, les raisons de ce suicide ne sont pas étranges aux comportements du tuteur de celui qui s’est donné la mort.
Pour notre source, une fois chez son tuteur à Garafiri pour un traitement de sa maladie mentale ne recevait pas les commissions envoyées par sa mère.
Des sources rapportent que son tuteur s’en servait sans aucune explication. « L’argent que sa maman l’envoyait depuis Conakry pour son traitement, il ne recevait pas. Le tuteur récupère et fait de l’argent ce qu’il veut. Le jeune homme était maltraité. Même l’appareil téléphonique que sa maman lui a envoyé était détenu par son tuteur », reproche-t-on à ce dernier.
Sous le choc de l’émotion, la maman de la victime n’a pu s’exprimer à notre micro.
Par ailleurs, nous avons en vain tenter de joindre le tuteur mis en cause pour avoir sa version des faits.