Chers compatriotes,
Notre pays est à la croisée des chemins.
Il faut avoir le courage de dire, d’écouter, d’accepter et surtout de défendre la VÉRITÉ ; car seule la VÉRITÉ libère.
En VÉRITÉ, les crises à répétition que nous vivons ne sontque les conséquences ou symptômes d’un mal plus profond.
La VÉRITÉ est que dépuis belle lurette, la Nation Guinéenne a disparu au profit des régions et des ethniesqui se battent pour la conquête et le maintien du pouvoir à travers les instruments des partis politiques sous couvertde la démocratie.
La VÉRITÉ est que dépuis des décennies, des choses ontété faites et dites qui ont divisé le peuple et ont renforcé le repli identitaire dans notre pays. Et rien n’a été fait pour panser toutes ces plaies.
La VÉRITÉ est que nous avons tous une part de responsabilité dans le drame que vit notre nation. Nous sommes tous responsables certes à des degrés différents, de façon directe ou indirecte, de façon active ou passive à la destruction de notre nation.
Tant et aussi longtemps que chacun et chaque camp cherche à rejeter la responsabilité sur l’autre plutôt que de se remettre en cause, le désordre, la division et la désolation seront notre quotidien.
La VÉRITÉ est que lorsque des atteintes à la vie ou à l’intégrité physique sont portées contre un agent des forces de l’ordre, l’usage des armes à feu est autorisé. Cela est une pratique courante presque dans tous les pays du monde. Ceci explique pourquoi il est difficile à la communauté internationale de s’attaquer à un régime qui réprime les manifestants lorsque celui-ci peut prouver que la manifestation n’était pas pacifique et que la réaction des forces de l’ordre rentrait dans le cadre de la légitimedéfense. Ceci dit L’utilisation banale des armes à feu dansle cadre du maintien de l’ordre est un acte criminel et de la lâcheté pure et simple. La vie humaine est sacrée.
Que ceux qui ont la gâchette facile sachent que tôt ou tardils répondront de leur forfaiture. Il y’a la justice des hommes et la justice divine à la quelle nul ne peutéchapper.
La VÉRITÉ est qu’encourager et inciter des jeunesadolescents à attaquer les forces de l’ordre est un acteirresponsable. Que ceux qui le font -surtout ceux qui vivent en occident et qui connaissent les lois qui régissentles pays dans lesquels ils vivent– sachent qu’ils ont du sang innocent dans leur main aussi bien que ceux qui appuient sur la gâchette. Il y a plusieurs manières de mener une lutte et obtenir gain de cause. Mais ce n’estpas en créant des situations d’affrontements entre jeunesadolescents et forces de l’ordre que le changement sera obtenu.
La VÉRITÉ est que lorsqu’un crime est commis, une enquête sérieuse doit être immédiatement diligentée pour identifier, arrêter, juger et condamner l’auteur du crime à la hauteur de sa forfaiture. Et cela relève de la compétenceexclusive de l’État.
La VÉRITÉ est que dans notre pays l’impunité a atteintune telle dimension que la récidive est devenue monnaiecourante. Et cela est la faute exclusive de l’Etat.
La VÉRITÉ est qu’on ne ment pas au peuple. On ne trompe pas le peuple. On ne manipule pas le peuple. On n’instrumentalise pas le peuple.
La VÉRITÉ est que ce n’est pas par des appels creux et parfois hypocrites à la préservation de la paix qu’onobtiendra paix et cohésion sociale.
Dans un pays en crise, c’est seulement lorsque les conditions de confiance, de transparence, de respect mutuel, de tolérance et de responsabilité seront réuniesdans le cadre d’un Dialogue Démocratique National inclusif qu’on pourrait aboutir à la transformation des conflits et à une résolution durable.
La Guinée ne connaîtra paix et développement que lorsque les filles et fils de ce pays accepterons de se retrouver autour de la table pour se parler, s’écouter, se comprendre, trouver des solutions guinéennes aux problèmes Guinéens de façon inclusive, redéfinir notremode d’organisation sociale, procéder à une reconstitution de nos institutions de façon à refléter nos réalités. Mettreen place un système de partage juste et équitable des ressources et richesses abondantes du pays de telle sortequ’aucune composante de la nation ne se sente exclue, marginalisée ou discriminée.
Égalité de chance pour tous !
Que les plus faibles soient protégés et que l’INTERÊTNATIONAL soit au-dessus de toute autre considération.
Le salut ne viendra que de cette façon.
La Patrie au Dessus du Parti !
Ensemble Nous Pouvons !