Les négociations entre le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants-Chercheurs de Guinée) et le Gouvernement sur les huit millions comme salaire de base pour tous les enseignants, est loin de trouver son épilogue. Ce mercredi 22 mai, rien n’a encore filtré de la rencontre. Le SLECG menace d’aller en grève à partir du lundi 28 mai prochain.
«Pour le moment, rien n’a filtré de notre rencontre parce que le Gouvernement ne veut pas bouger avec des propositions qui n’ont rien à avoir avec la réalité. Le dernier jour, c’est ce jeudi 24 mai 2018. Nous allons écouter de nouveau le Gouvernement, s’il n’y a aucune proposition concrète, c’est ce jour même que nous allons signer l’avis de grève pour le lundi qui va suivre», a annoncé au téléphone de Guinéenews, Abdoulaye Portos Diallo, Secrétaire général adjoint du SLECG.
«Cela fait 20 jours que nous sommes en négociations, mais aucune évolution (…)», a regretté Aboubacar Soumah, Secrétaire général du SLECG. Il était l’invité chez nos confrères de la radio continental fm.
«Depuis que nous avons commencé les négociations, nous n’avons pas encore vu la bonne foi du Gouvernement. Nous avons dit de commencer le dialogue par le point du protocole d’accord que l’Etat violé. C’est-à-dire, nos amis qui ont été mutés pour fait de grève. Sur ce point, seul le ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a respecté l’accord. Celui de l’Enseignement Supérieur est resté indifférent.
Poursuivant Aboubacar Soumah a déclaré : «le point relatif aux huit millions comme salaire de base, n’a été entamé que la semaine derrière. Ils nous ont dit de prouver que l’Etat a l’argent pour faire face à cette revendication. Nous avons cité beaucoup de régies financières de l’Etat. Nous avons dit que depuis l’indépendance, la Guinée n’a été jamais riche que le régime d’Alpha Condé. Il y a eu beaucoup d’entreprises minières sous ce Gouvernement. Nous avons dit que la Guinée a tellement d’argent au point que tous les travailleurs pourraient être payés à 15 millions, y compris les enseignants si les autorités voudraient bien partager la richesse du pays à tous ses filles et fils.»
Dans la même lancée, Aboubacar Soumah a menacé que si rien n’est fait d’ici le jeudi 24 mai, la grève serait inévitable. «En principe, quand vous êtes en négociations, toutes les parties doivent faire des propositions. Mais non seulement le Gouvernement ne nous donne pas ce que nous avons demandé mais aussi, il ne fait aucune proposition. Nous avons une dernière rencontre ce jeudi 24 mai, si rien n’est fait, nous allons immédiatement en grève», a-t-il menacé.
A en croire Aboubacar Soumah, l’Etat a anticipé les évaluations de fin d’année pour casser l’ampleur de sa grève. «Comme ils ne veulent pas nous payer, ils ont programmé toutes les compositions à partir de ce mercredi 23 mai alors qu’elles étaient prévues vers le 9 juin 2018. C’est une manière de libérer une bonne partie des élèves pour ne pas qu’ils soient débordés par la grève», a-t-il dénoncé.