Le district de Sokhopony, situé dans la sous-préfecture de Tougnifily, à 78 Km du chef-lieu de la préfecture de Boffa, figure parmi les localités lésées en termes d’infrastructures sanitaires et scolaires, ce qui impacte négativement sur le cadre de vie des populations.
Cette localité n’a pas non plus d’eau potable, ni de forage, et d’écoles. Sokhopony est en réalité coupée du monde. Il n’y a pas de réseau téléphonique, on ne peut y capter aucune radio non plus. Les habitants de cette localité peuvent rester pendant longtemps, sans voir un véhicule arriver.
Ce n’est qu’en saison sèche que certains véhicules se hasardent à s’y rendre.
Pour le président du district de Sokhopony, Fodé Cissé, depuis la création de ce district, ils n’ont pas eu d’école, ni une pompe forage. « La première de nos difficultés est l’état de la route où l’accès est très difficile, à cause de l’état de cette route qui est beaucoup accidentée.
La deuxième difficulté, c’est le problème d’eau, nous n’avons pas d’eau potable. Ensuite, Sokhopony qui est un très grand district n’a pas d’école, elle n’a pas non plus de poste de santé. La majeure partie de nos populations est analphabète, ce qui fait que Sokhopony est en manque de cadres. Je profite également pour demander à la commune et à l’État de nous aider, à avoir au moins une pompe forage et une école», a-t-sollicité notre interlocuteur.
« Ce qui est vraiment déplorable, c’est le fait que ce district soit l’un des greniers de la commune rurale de Tougnifily. On a des enfants ici, qui ont l’âge d’aller à l’école et on a mené des démarches sans succès auprès de la commune rurale pour avoir une école. Quand tu regardes l’eau que nous buvons ici tu vas avoir pitié de nous. Car après l’avoir puisée, nous passons au processus de filtration. Nous demandons l’aide de l’État et de toutes les personnes de bonne volonté, de penser à notre district », a lancé Hawa Bangoura, un des braves femmes qui survivent dans le bled.