Les travaux de construction du projet d’adduction d’eau de Yomou confiés à l’entreprise MATCO sont quasiment à l’arrêt. C’est le propre des entreprises appartenant aux nationaux, qui une fois en possession de l’argent bâclent non seulement le travail, à défaut de tout stopper carrément. A Yomou les choses n’avancent pas, bien que Matco se défende de tout mettre en œuvre pour achever le chantier.
Les dix-huit mille quatre cent quarante un (18441) habitants de la préfecture de Yomou qui devraient bénéficier d’une adduction d’eau de 500 mètres cubes devront prendre leur mal en patience, car les travaux trainent.
Confiés à l’entreprise MATCO depuis mai 2018, ce travail qui consiste à installer 20 à 25 fontaines publiques dans les concessions publiques et privées, dans le cadre d’un réseau qui connaîtra 15km de tuyauterie, 5 forages industriels et 2 autres, tarde à être réalisé. Comme le reconnait le maire de la commune urbaine de Yomou, Mathieu Kpoghomou, qui exprime tout de même sa gratitude au président de la République.
Bien que les travaux de finition connaissent un grand retard dans leur exécution. Un contrôleur technique de ce chantier a confié à notre reporter sous le couvert de l’anonymat, qu’il aurait préféré que ça soit des entreprises étrangères qui fassent ce boulot, au lieu d’une entreprise guinéenne qui, depuis 2018, tarde à achever le reste des travaux.
Dans la même lancée, Mory Cissé, surveillant au sein de la société, qui travaille nuit et jour, depuis deux ans déplore lui, les conditions de travail au sein de la société. Selon lui, plusieurs travailleurs auraient abandonné les travaux à cause des maigres salaires et du retard enregistré dans leur paiement. Le gardien dit percevoir un salaire de 200.000, alors qu’il devrait avoir 500. 000fg, vu tout ce qu’il abat comme travail.
Le directeur de l’entreprise MATCO M. Diallo que nous avons joint dira qu’actuellement ils sont au niveau du coulage et qu’il est en ce moment à N’Zérékoré pour la réception du reste des matériaux. Quant à la question des salaires, le directeur a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Même s’il reconnait le retard dans le paiement des salaires et promet que tout sera géré d’un moment à l’autre.