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Guinée – Elevage : Une partie du projet présidentiel a-t-elle échoué à Labé ?

C’est la question lancinante qu’on puisse se poser. Au regard des informations recoupées par Guinéenews©, la disparition progressive des chèvres rousses importées en juillet 2018 de Maradi (Niger) dans le cadre du projet présidentiel d’appuis aux éleveurs dans le but d’accroître la productivité animale en viande mais aussi et surtout en lait, il est facile de parler d’un échec, car un an après la réception de ces bêtes, aucun résultat tangible et mesurable ne se profile à l’horizon.

En effet, c’est un total de 36 chèvres et 12 boucs  qui ont été réceptionnés au compte de la Moyenne Guinée précisément pour les préfectures de Labé, Lélouma et Gaoual. La préfecture de Labé à elle seule avait reçu 14 chèvres qui ont été confiées à des éleveurs locaux qui devraient bénéficier du suivi des techniciens de l’élevage dans le cadre de l’adaptation des bêtes dont le contact avec les races locales est déconseillé durant cette période.

Onze mois après, sur les 14 reçues à Labé, à ce jour, il ne reste pas plus de 4 chèvres en vie selon Dr Khalifa Diallo le directeur préfectoral de l’élevage de Labé. « Pour les chèvres, ça n’a pas marché parce que les conditions climatiques du Niger et celles de la Guinée ne sont pas les mêmes. Cela est lié à d’autres facteurs également. Premièrement, l’alimentation de ces chèvres n’existe pas chez nous ici. Deuxièmement, le climat n’est pas le même. Troisièmement, ce sont des petits qui n’étaient pas matures qu’ils ont envoyés. Donc, c’est lié à tout cela », explique-t-il.

La procédure d’importation de ces chèvres à visiblement été biaisée tout au départ. C’est l’essence du rebondissement de Khalifa Diallo de l’élevage. « La préfecture de Labé avait reçu un total de 14 chèvres. A ce jour c’est entre 3 et 5 chèvres qui restent. Normalement, des techniciens devraient quitter Labé pour aller voir les conditions générales de l’élevage de ces chèvres au Niger. Cela devrait se faire en amont de l’importation des chèvres », soutient le directeur préfectoral de l’élevage de Labé qui a ajouté que des rapports détaillés de la situation ont été remontés à la hiérarchie.

Faut-il tout même souligner qu’en plus de l’importation de ces chèvres du Niger voisin et de l’insémination artificielle dont les résultats sont attendus à Labé dans 5 à 6 mois, le chef de l’Etat guinéen a octroyé 15 kilomètres de bitume qui sont en cours d’exécution à Labé sans oublier le chantier de l’université de Labé tous confiés à une entreprise guinéenne.

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