En 2020, la Chine compte sortir de la pauvreté 70 millions de ses habitants qui vivent encore dans la précarité. Aujourd’hui, les perspectives sont bonnes. De nombreuses politiques sont entreprises pour atteindre cet objectif de construction d’une « société de moyenne aisance ». Les autorités centrales et celles locales sont à pied d’œuvre pour la réussite de cet objectif. Les provinces concernées initient des politiques qui vont dans le sens de la volonté du pouvoir central sous la direction du président Xi Jinping. C’est le cas de Shaanxi Province, située dans le centre de la chine.
L’agriculture, source d’emplois et véritable moteur de croissance
Shaanxi est une des villes chinoises qui produit le thé vert, très prisé dans le pays et dans le monde. Cette culture du thé emploie de nombreux Chinois et participe activement à la lutte contre la pauvreté dans la zone. C’est le cas à Ningqiang (un comté de la ville de Hanzhong), où une équipe de journalistes africains en séjour en Chine s’y est rendue. Ils ont visité un champ de thé (Qian Shan Tea Garden) pour voir comment se fait la production du thé vert et combien de personnes y sont employées. Trois cent travailleurs sont employés au Qian Shan Tea Garden pour une superficie de 120 hectares.
Selon le manager général, Wang You Quan, son champ de thé produit par an 300 tonnes. Lancé en 2014, le projet a été financé à hauteur de 40 millions de Yuans soit un peu plus de 5 797 349 USD. La vente de son thé vert se fait principalement en Chine mais il exporte également à l’étranger.
A en croire le manager général, le thé vert est très prisé à cause de ses vertus dans le cadre de la lutte contre plusieurs maladies notamment le cancer. Aujourd’hui, poursuit-il, la culture du thé contribue à la création d’emplois dans le pays et chaque travailleur touche à la fin du mois près de 500 dollars (3000 yuans).
Grâce à une politique de développement socioéconomique, plus 340 000 personnes ont été sorties de la pauvreté. Aujourd’hui, seules 150 000 personnes vivent encore dans la pauvreté à Hanzhong, affirme un responsable local.
Un bel exemple qui pourrait inciter la Guinée à investir beaucoup dans l’agriculture pour lutter contre le chômage de masse dont elle fait face aujourd’hui. Surtout, la récolte de certaines plantations se fait trois fois par saison. Et que la Guinée dispose des terres cultivables et arables presque dans les régions du pays sans attendre l’aide extérieure.
Le tourisme, un secteur attractif à Shaanxi
Aujourd’hui, le tourisme est l’un des piliers économiques de la République populaire de Chine. Toutes les villes du pays ont des réalités touristiques différentes les unes des autres. La province du Shaanxi, quant à elle, située à l’intérieur de la Chine, est décrite comme un berceau important de la nation chinoise. Treize dynasties y ont établi leurs capitales au cours d’une période de 1 180 ans, dont les célèbres dynasties Zhou, Qin, Han et Tang. Sans oublier que Xi’an, la capitale de Shaanxi, est une ville historique et culturelle de renommée mondiale, ainsi que le point de départ de la Route de la soie.
Parmi les sites touristiques les plus prisés de la zone, il y a le musée de l’armée de la terre cuite (Terra-cotta warriors), située à Xi’an, l’oiseau Ibis à crête (espèce rare), le panda géant (dans la réserve naturelle du comté de Foping), sans oublier la base de la démonstration de communication sur la culture Han. Une infrastructure en construction dont le coût est évalué à plusieurs centaines de milliards de yuans. Une œuvre gigantesque et magnifique implantée au cœur de la capitale de Shaanxi, Xi’an.
Dans cette partie de Chine, les vestiges culturels occupent la première place en termes de distribution, de quantité et de qualité, et sont donc couronnés « musée d’histoire naturelle ». C’est le cas du mausolée et les guerriers en terre cuite et les chevaux de l’empereur Qin Shihuang, figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Selon le maire adjoint de Hanzhong, une ville située dans la province de Shaanxi, « en 2018, Hanzhong a reçu 5 100 visiteurs avec un chiffre d’affaires de 30,8 milliards de yuans ». Selon Chen Xiaoyong, l’industrie du tourisme est l’une des industries clés de Hanzhong, qui contribue grandement au PIB qui, dans la même année, s’élevait à 147,188 milliards de yuans
Ainsi, au regard des lieux touristiques non encore exploités dont dispose la Guinée, le tourisme pourrait être une source génératrice de recettes pour l’Etat afin d’éviter d’alourdir sa dette. Mais pour cela, il faut une politique touristique fiable et viable avec une volonté de désenclavement des sites. Pourtant, en Guinée, ce ne sont pas les potentialités qui manquent.
A cet effet, le ministère du Tourisme, pour sortir de son inertie, pourrait ouvrir les portes à des investisseurs potentiels dans le secteur afin de créer d’emplois et de générer des ressources. Il peut s’inspirer de l’expérience chinoise et d’autres pays développés pour valoriser le secteur.
De retour de Shaanxi Amadou Kendessa Diallo pour Guineenews©