Présenté à la presse le mardi 15 mai par les services spéciaux à la Présidence chargés de lutte contre la drogue et le crime organisé comme présumé auteur de la mort de 7 personnes dont Jeanne Yombouno dans sa clinique à Sonfonia, le Dr. Joachim Loua a tout nié. «C’est vrai je n’ai pas d’agrément mais, il n’y a eu jamais de cas de mort dans ma clinique».
«Après ma sortie de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, j’avais déjà la main dans le domaine de la chirurgie. Parce que je la pratiquais depuis que je faisais la quatrième année. Dans la famille Yombouno, j’ai opéré trois personnes et la défunte Jeanne Yombono était la quatrième. J’ai opéré Jeanne Yombouno pour l’appendicite aigue depuis le 26 mars 2019. Après 14 jours de l’intervention chirurgicale, la plaie s’est complètement cicatrisée. J’ai conseillé à Jeanne de continuer à laver en utilisant le beurre de karité. Depuis lors, je n’ai jamais appris que Jeanne souffrait d’une quelconque douleur abdominale. Sauf le 17 avril alors que je revenais de Dubréka que j’ai rencontré le Papa de Jeanne chez moi à la clinique (…). Il m’a dit que sa fille souffre d’une douleur au flanc gauche et qu’elle est partie chez son oncle pour son traitement. Parait-il qu’au niveau de la cicatrice, il y a un point d’écoulement liquidien. J’ai dit que cela est devenu compliqué. Parce qu’une plaie qui s’est déjà cicatrisée après trois semaines, elle reprenne, c’est grave. Ma clinique n’est pas agrée mais, j’ai une autorisation provisoire et mes dossiers se trouvent au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. C’est suite à des complications après l’intervention chirurgicale que Jeanne est décédée. Ce n’est pas dans ma clinique qu’elle a eu ces complications mais plutôt, chez son oncle au Km 36. Il n’y a eu jamais de cas de mort dans ma clinique», s’est-il défendu devant les médias.
Après avoir visité la clinique du Dr. Joachim Loua, l’Inspecteur général de la santé a déploré le fait que les gens n’ont plus pitié de la population. «La clinique que je viens de visiter est une insalubrité totale. Dr. Loua a pris une petite maison de chambre salon pour qu’il a transformée en clinique médicale. Il a considéré la chambre à coucher comme le bloc opératoire et salle de consultation. Après le contrôle, nous avons trouvé que Dr. Loua n’a aucun document officiel délivré par le ministère de la Santé. Il travaille sous le label d’une association pour le bien-être dont il aurait pris l’agrément au ministère de l’Administration du Territoire et de le Décentralisation. C’est ce qui fait que nous n’avons aucune visibilité sur ces genres de clinique. Nous ne pouvons pas accepter que des individus continuent à commettre des bavures au sein de la population. Il faut que tous ceux qui évoluent dans le domaine de la santé se rapprochent du ministère de tutelle», a-t-il lancé.