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Koundara : les citoyens confrontés à une grave pénurie d’eau

Les citoyens de la préfecture de Koundara située au nord du pays, à plus de 600 km de la capitale Conakry, sont confrontés à un manque criard d’eau potable pendant cette saison sèche. Dans les cours d’eau, puits et robinets, l’eau se fait rare. Pour la trouver, les nantis ont réalisé des forages solaires. Par contre, les pauvres font des kilomètres à pieds ou sur engins pour trouver une goute d’eau. Tel est le constat fait par la rédaction locale votre quotidien électronique basée à Koundara.

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’eau le 22 mars, Guinéenews vous offre une série de reportages sur cette problèmatique d’eau potable à l’intérieur du pays.

Dans la commune urbaine de Koundara, c’est grâce à la station de pompage de Wousson que la SEEG (la société d’exploitation des eaux de Guinée) parvient à fournir périodiquement de l’eau aux quartiers École, Boussoura et Mosquée où le bidon de 20 litres est vendu à 1000 GNF. Les citoyens qui ne supportent pas ce coût, utilisent leur moto ou leur âne pour aller en puiser au quartier TP situé à trois kilomètres du centre-ville pour s’en approvisionner de cette denrée indispensable à la vie.
Mariama Bailo Diallo, une citoyenne du quartier Dar-es-salam raconte son calvaire. « Je quitte la maison à 8h pour aller faire la queue à l’unique forage du quartier. Je ne reviens qu’à 16h avec quatre bidon de 20 litres. Mes enfants ne se lavent pas tous les jours. Pour le linge, nous attendons les dimanches pour aller au puits situé à un kilomètre où presque tout Koundara vient faire le linge », explique-t-elle.
Quant à Lamarana Diallo, polygame de son état, malgré ses occupations, il utilise sa moto pour apporter de l’eau à ses épouses. « Chaque jour, je vais au quartier Hafia pour puiser 10 bidons de 20 litres », affirme-t-il.
Malgré ce manque d’eau dans les robinets les services de la SEEG, livrent des factures forfaitaires à leurs abonnés. Ces factures varient de 40000 à 50000 francs guinéens.
Plusieurs forages manuels réalisés par l’État sont en panne. Les peu en bon état, l’eau le bidon de 20 litres d’eau qui y sort est vendu à 250 GNF.
En saison sèche, aucune rivière ne coule. D’ailleurs, le lit des rivières deviennent le dépotoir des ordures ménagères. Les animaux ont de la peine à trouver de l’eau.
A l’occasion d’une rencontre à la mairie, le chef de quartier d’Ecole sonnait l’alarme. «  Les puits de Badiar sont comme des fûts, ils se remplissent pendant la saison pluvieuse. Plus on puise l’eau, plus le contenu diminue, tu ne trouveras aucune goutte d’eau au mois d’avril », lance-t-il.
Le maire est clair là-dessus. « Koundara n’est pas une petite commune ; réaliser des adductions d’eau pour la population ça demande de grands moyens or cette année, nous n’avons pas ceci au plan annuel », indique Mamadou Bailo Diallo, maire de la commune urbaine.
Si rien n’est fait, dans les années à venir, Koundara retombera dans la réalité des années 80 où l’eau était vendue par litre. Les nouvelles autorités communales doivent en faire une priorité pour sortir leur citoyens de la soif, estiment les observateurs.
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