C’est la décision issue d’une importante réunion tenue à la mairie de Kissidougou, ce 23 février 2019 entre les autorités préfectorales, communales, et les services de sécurité. Les autorités communales veulent aller en guerre contre le banditisme dans leur circonscription administrative.
A cet effet, de nombreuses mesures ont été prises pour lutter contre le phénomène. Il s’agit désormais de dénoncer, selon le maire Yomba Sanoh, toute personne douteuse dans un quartier. Pour lui, le chef du quartier doit fournir des informations aux services de sécurité pour qu’il y ait des enquêtes sur cette personne.
Ainsi, ajoute-t-il, il est formellement interdit de se rendre justice et tout présumé bandit arrêté doit être déférer à la justice afin d’être jugé conformément à la loi.
Aux services de sécurité, le maire leur a demandé d’effectuer des patrouilles au lieu de se camper à un seul endroit afin de mettre main sur les coupeurs de route qui sèment la terreur dans plusieurs localités du pays.
Yomba Sanoh a intimé les syndicalistes d’identifier tous les conducteurs des taxi-motos à travers des badges, la peinture de motos, et la tenue.
Siba Kolié, le commissaire central de la police de Kissidougou, a, de son côté, déclaré que « nous avons décidé d’aller à l’encontre des bandits qui opèrent sur les différents tronçons et qui perturbent la quiétude sociale. Nous demandons à la population et tous les acteurs de s’impliquer dans cette lutte parce que sans leur apport, nous ne pouvons pas vraiment être efficaces sur le terrain ».
Enfin, le chef d’escadron mobile, Kadja Mory Dioubaté, commandant adjoint de la compagnie de la gendarmerie territoriale de Kissidougou, revient sur la volonté des autorités locales pour être efficaces sur le terrain. « La Mairie, l’autorité préfectorale, les syndicats, les personnes de bonne foi pensent à la mesure de leurs moyens pour nous appuyer avec des moyens matériels et financiers afin de réagir contre les attaques qui se passent. (..) Nous allons essayer de mettre en place un ordre opérationnel que nous allons articuler de façon professionnelle pour pouvoir lutter contre le banditisme ».