
L’inauguration du centre commercial EBT, présenté comme un projet phare pour moderniser le marché central de Kindia, est aujourd’hui au cœur d’un conflit, entre autorités locales et commerçantes. Ce mardi 9 septembre 2025, des femmes du marché ont exprimé publiquement leur mécontentement, estimant avoir été écartées, lors de l’attribution des emplacements.
À l’origine de la colère, une promesse non tenue, selon elles. Avant la démolition des anciens hangars, les commerçantes avaient été recensées et rassurées qu’elles retrouveraient leurs places après les travaux. Or, à la réouverture, elles affirment que les boutiques ont été redistribuées à d’autres personnes, parfois extérieures au marché, et mises en vente à des prix inabordables.
Bilguissa Diallo, présidente des femmes du marché, dénonce une injustice flagrante : « chaque boutique coûte jusqu’à 3 millions de francs guinéens. Nous n’avons pas les moyens. Tant que nos revendications ne seront pas entendues, nous resterons mobilisées sur les artères. Si rien ne change, après la réunion prévue ce soir, nous allons manifester, vêtues en rouge, de Féréfou jusqu’à la gare routière », a-t-elle confie, Fatoumata Diallo,

également commerçante, insiste sur la situation précaire de ses consœurs : « depuis la destruction des hangars, nous survivons au bord des routes. Certaines femmes ont passé plus de dix ans sous ces installations, aujourd’hui, elles n’ont plus d’endroit où travailler. Nous demandons simplement de la transparence et le respect des engagements », a-t-elle souhaité.
Pour prévenir tout débordement, un dispositif sécuritaire a été déployé, bien qu’aucun incident n’ait été enregistré.
Il faut rappeler que les manifestantes assurent qu’elles poursuivront leur mobilisation, tant qu’une solution durable ne sera pas trouvée.


