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L’œil de Guinéenews: tarissement d’une mare ou fermeture d’une usine de ‘’fabrication’’ de moustiques

Nous ne trouvons pas meilleur dénominatif, pour caractériser cette zone. Il n’y a pas bien longtemps, nous lui avions consacré un article. C’était en pleine saison des pluies, tout le périmètre était inondé. Personne ne pouvait passer par là : riverains comme promeneurs. Heureusement qu’aucun chemin n’y est ouvert, ni aucune maison d’habitation n’y est construite. Les conséquences auraient été plus grandes. On aurait eu de la peine à les gérer.

Nous sommes à Koulewondy, dans la commune de Kaloum. L’endroit est situé derrière des immeubles qui bordent la corniche, en face du port de pêche. Deux murs d’enceinte l’entourent des deux côtés.  La zone est vierge de toute occupation.

Pendant la saison des pluies, elle est entièrement inondée. La mare qui y stagne, des mois durant, porte préjudice aux habitants des alentours, ainsi qu’à tous ceux qui y tirent un quelconque avantage, chaque jour qui passe.

Les enfants viennent y jouer ; les femmes étalent leur lessive ; les mécanos en font leur garage ; les automobilistes leur parking ; les vendeurs ouvrent des kiosques, etc.

Tous ceux-ci sont des victimes collatérales de l’inondation du périmètre. Ils ne peuvent plus accomplir leurs gestes habituels. C’est plutôt, jeter des ordures dans la mare, qui devient le sport favori de certains d’entre eux. Au même moment, d’autres amassent des tas de briques cassées, pour en faire des points d’accès aux kiosques, qu’on aperçoit, sous les arbres, au flanc de l’un des murs d’enceinte.

Il est quand même curieux, qu’un endroit aussi bien situé,ne  soit jusqu’à ce jour, ni aménagé, ni occupé.

Mais, notre propos ne porte pas sur cet aspect des choses. Peut- être bien, qu’en ce moment même, le dossier pour la réalisation d’un édifice, flambant neuf, qui va encore embellir notre capitale est à l’étude ou sur le point d’être finalisé.

Nous voulons plutôt aborder un autre aspect, différend de celui de l’aménagement ou de l’embellissement de la ville. Il s’agit d’un tout autre aspect qui a trait à la santé des populations de la capitale, celles de Kaloum, en particulier. Nous voulons parler des moustiques qui propagent le paludisme. Une maladie endémique qui fait des ravages, surtout sur le continent africain. Notre pays n’y échappe point.

Les statistiques fournies par nos services de santé et l’OMS, en font éloquemment foi. Limitons-nous simplement à parler de ce que tout le monde sait ou peut comprendre.

Nous savons tous que l’anophèle utilise les eaux stagnantes pour se reproduire. Est-ce qu’il y a meilleur réservoir ou vivier pour la ponte d’œufs de moustiques, que cette mare ou ce lac, surtout ombragé et qui reste en place, pendant toute la saison des pluies ?

La ponte continuelle des anophèles, dont le nombre est totalement indéterminé, (ils peuvent être des millions), dans cette eau stagnante, se poursuit inlassablement. On comprend bien que cela va produire, chronologiquement parlant: d’abord, après les œufs, des larves, puis des moustiques qui vont ensuite  s’envoler. ils vont quitter cet endroit isolé, pour envahir la ville entière, à la recherche de ‘’proies’’ à piquer, c’est-à-dire les populations urbaines.

Ces envahisseurs vont sucer le sang de leurs victimes et injecter la malaria à des milliers de nos frères et sœurs, surtout à nos enfants, qui en meurent, plus facilement que les adultes.

Le paludisme ou malaria est une maladie épidémique que les autorités combattent à grands frais. Elle se transmet rapidement, d’une personne à l’autre, par la piqûre d’un moustique.

Cet insecte nuisible est l’agent vecteur, par excellence, du paludisme. Il compromet gravement, le développement socioéconomique du pays.

En conséquence, il n’y a pas à accepter ou tolérer, que des lacs, des étangs ou des mares, se forment dans la ville, surtout ici à Conakry, notre capitale, qui abrite des millions d’habitants !

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