Dans le même groupe que le Sénégal, champion en titre, et le Cameroun, quintuple champions d’Afrique, la Guinée est considérée par certains comme l’équipe la plus facile à jouer du groupe C. Si ce statut peut lui être favorable en se retrouvant avec moins de pression que les autres, l’équipe doit faire face à la pression de ses supporters qui sont massivement venus à Yamoussoukro et continuent encore à venir.
« Tout le monde pense que la Guinée est l’équipe la plus facile dans notre poule », a dit le sélectionneur gambien Tom Saintfiet qui, lui, pense que ce n’est pas le cas. Saintfiet qui a déjà battu la Guinée à la dernière CAN croit que le match contre le Syli national sera tout aussi difficile que ceux contre le Sénégal et le Cameroun.
Sur ce match qui sera le deuxième de la Guinée, Kaba Diawara pense que son équipe devra tirer les leçons du drame de Bafoussam. Lui qui dit n’avoir pas dormi durant des jours à cause de cette défaite qui a tant fait mal à l’équipe et à ses supporters. En attendant, le Syli fait face ce lundi contre les Lions Indomptables qui espèrent rééditer son triomphe de 1984 sur le sol ivoirien. En cas de défaite, Kaba Diawara et ses joueurs seront dos au mur en affrontant les deux derniers matchs de poule. En conférence de presse, Kaba Diawara a déclaré que la pression est plutôt beaucoup plus grande sur le Cameroun et le Sénégal. « On va être face à une équipe qui a gagné cinq fois la CAN et aussi face au champion en titre. Mais j’ai envie de dire que la pression là est plus pour eux. On comprendrait moins que nous les battons. Alors, nous on s’est préparé le mieux que l’on peut et on va venir avec nos armes. Mais je vous dis, une fois que le ballon est lancé, tout ce qui est favori ou outsider reste ici en avant match », a réagi Kaba Diawara à cette situation de son équipe dans la poule C.
Si Kaba se sent moins sous pression face aux favoris du groupe, tel ne pourrait être le cas avec la pression des supporters qui attendent beaucoup de leur équipe. En raison de la proximité de la Côte d’Ivoire de la Guinée, ils sont nombreux les Guinéens qui sont venus supporter leur équipe. Par avion ou par la route, ils ont massivement rallié Yamoussoukro. A ceux-ci s’ajoutent les membres de la forte communauté guinéenne en Côte d’Ivoire. Ce lundi, le Syli sera donc comme à domicile.
Même si Kaba préfère prendre le côté positif des choses, en estimant que ce sera l’occasion pour l’équipe de retrouver son public après avoir joué la quasi-totalité de ses matchs de qualification à l’extérieur, la forte attente du public au stade Charles Konan Banny pourrait constituer une forte pression sur le Syli. A cela, il faut ajouter le contexte socio-économique du pays, notamment marqué par l’incendie au dépôt d’hydrocarbure de Kaloum, qui devrait inciter l’équipe à jouer avec l’objectif de redonner du sourire aux Guinéens.
De notre envoyé spécial à Yamoussoukro, Tokpanan DORÉ