A l’occasion de son discours de nouvel an, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé que les délégations seront mises en place en lieu et place des conseillers communaux pour pour poursuivre les grands chantiers entamés par les autorités de la transition.
Dans la commune urbaine de Kindia, où la gestion des conseillers communaux installés depuis février 2018 fait souvent débat au sein de l’opinion publique. Des citoyens rencontrés dans l’après-midi du lundi par notre rédaction donnent leurs points de vue.
Interrogé Dounet Barry, citoyen de la commune urbaine de Kindia pense que la décision vient un peu en retard pour le cas de Kindia : « Moi je pense que le président à retarder cette décision, cela devrait être fait à Kindia depuis. La gestion de la commune de Kindia est une honte. Depuis l’installation des conseillers, ils n’ont rien fait en terme de développement de la commune comparativement à l’équipe de Feu Dramé et Abdoulaye Bah.
Combien de fois, les routes qui relient les quartiers sont dégradées, les marchés qu’ils disent avoir construits sont teintés de polémiques. Vous vous souvenez, il y a quelques mois en arrière, toutes les femmes étaient dehors pour dénoncer la gestion de la commune et les taxes qu’elles devraient payées à la commune mais aussi à un opérateur économique.
Nous avons accueilli avec joie et satisfaction la nouvelle. Nous voulons qu’on installe même cette équipe de délégation spéciale maintenant là pour au moins la population de Kindia », se réjouit-il.
Souleymane, acteur politique local, a pour sa part mentionner que les autorités veulent mettre les délégations spéciales pour leur propre intérêt. Je ne pense pas que cela soit dans l’intérêt de la population. « Nous avons tous appris la nouvelle, mais sauf que mon inquiétude, il ne faudrait pas enlever les gens même si nous savons que leur mandat est expiré et nous envoyer des gens pour faire le pire encore.
Notre souhait, c’est de nous envoyer une équipe qui pourrra sortir Kindia de sa léthargie. Cette équipe que dirige El hadj Mamadouba Bangoura n’a pas répondu favorable en terme de développement de la commune, rien n’est visible à part les contrats aujourd’hui décriés par les femmes.
Nous prions les autorités à mettre en place des gens capables de faire bouger les choses à l’image de certaines communes du pays.
Nous ne voulons pas que ceux qui viennent soient là juste en tant que figurant. Récemment, nous avons appris encore que les conseils de quartiers seront choisis par les gouverneurs. S’ils veulent avoir le contrôle sur tout c’est bien, mais il faudrait qu’il y ait l’intérêt de la population dedans », souligne-t-il.
Les regards sont désormais tournés vers les autorités de la transition pour la mise en place de ces délégations spéciales solicités dans plusieurs localités du pays.
