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Oumar Sampil, secrétaire général du FGBB : « Il nous faut des moyens financiers… »

Secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Basketball, Oumar Sampil revient sur les ambitions du bureau exécutif, le parcours de SLAC à la BAL et la crise qui semble désormais être derrière l’équipe de Sakoba. Interview !

Guinéenews Nous avons constaté que le Palais des sports de Conakry a été doté de nouveaux équipements de basketball. Peut-on maintenant s’attendre à la reprise du championnat après ces années d’interruption ? 

Oumar Sampil : Effectivement on a eu de nouveaux équipements. Je dirai des équipements de standards internationaux. Il s’agit de paniers de basket qui nous permettent aujourd’hui de pouvoir évoluer au plus haut niveau sur le plan continental et plus. Cela permet surtout à nos jeunes de pouvoir travailler et se développer dans de bonnes conditions. On est donc fier d’avoir pu amener ces nouveaux équipements en République de Guinée. Ensuite, sur la reprise du championnat, je dirais d’abord qu’il n’y a pas eu des années d’interruption. Il y a eu qu’une seule année d’interruption qui est l’année 2022. Sinon en 2021, on a eu un champion. On n’a pas pu faire de championnat sur la saison 2021-2022 juste après le COVID. Pour la saison 2023, on compte reprendre le championnat et permettre aux jeunes d’avoir une activité sportive de haut niveau en République de Guinée.

Durant ce moment d’interruption, le SLAC a pu quand même représenter la Guinée à deux reprises au BAL. Sur quel critère le club a été choisi pour sa deuxième participation ?

Nous on parle en termes de saison sportive. Donc effectivement, il y a eu un championnat sur la saison 2020-2021. Et le SLAC a été champion de Guinée cette saison. Ce qui lui a permis de représenter la Guinée en Ligue de champion en 2022. Dans la compétition (la BAL), on a eu une saison extraordinaire. Le club a réussi à sortir des qualifications et à se qualifier pour les phases finales de la BAL. Et encore plus, il a réussi à se qualifier pour les quarts de finale. Le fait d’aller en quart de finale permettait au SLAC, s’il y avait eu le championnat et qu’il était champion de Guinée, de se qualifier directement pour le tour final des éliminatoires. Malheureusement on n’a pas eu de championnat en 2022. Mais, on a pris le critère du dernier champion de Guinée. Et le SLAC l’était évidemment. Ce qui fait que le SLAC a directement été qualifié au deuxième tour des éliminatoires de la BAL 2023. Et grâce à ses performances sportives, le club s’est qualifié pour la deuxième saison de suite à la BAL. Malheureusement, on n’a pas réussi à se qualifier cette année en quarts de finale. Mais, c’est déjà un espoir qu’une équipe de Guinée fasse partie des 12 meilleures nations de basket-ball en Afrique. Donc je répète, c’est le titre de champion de 2021 qui a permis au SLAC de se qualifier pour la Ligue des Champions (la BAL) 2023. En plus, le fait qu’un club guinéen était arrivé en quart de finale en 2022, octroyait aux clubs du pays une place pour le dernier tour des qualifications à la BAL de 2023. Et vu qu’il n’y a pas eu de championnat, le dernier champion de Guinée a été automatiquement qualifié par la Fédération Guinéenne de Basketball pour représenter le pays sur la scène internationale.  Voilà pourquoi le SLAC a été choisi. C’est d’abord grâce à ses performances sportives.

Sauf que la dernière participation du SLAC au BAL n’a pas été d’un succès. En tout cas comparée à la première participation. Qu’est-ce qui n’a pas marché cette fois-ci  ? 

Pour ma part la participation du SLAC a été un succès. Quand vous jouez contre les meilleures équipes d’Afrique dans la poule la plus difficile où sûrement le champion va sortir, vous ne pouvez pas faire mieux que ce que le SLAC a fait. Vous aviez dans cette poule des équipes comme le Petro de Luanda qui ont des budgets énormes, qui sont très bien structurées, et qui ont un management très fort. C’est un succès parce qu’on n’a pas pris des scores énormes. Malgré les périodes difficiles d’entraînement et le manque de compétition, on arrive à rivaliser avec les meilleurs clubs d’Afrique. Pour moi, le fait d’être déjà à la BAL est un succès. Effectivement, on ne peut pas être en quart de finale chaque année. Il y a une réalité sportive à prendre en compte. Il nous faut des moyens financiers pour atteindre ce niveau.

Qu’en est-il de vos rapports avec le ministère de tutelle ? Avez-vous bénéficié de la subvention accordée aux fédérations sportives ? 

Effectivement, on a des relations avec le ministère qui sont de nature, je pense, très professionnelles. Aujourd’hui, le ministère de tutelle nous accompagne dans nos compétitions internationales. Il faut savoir que la Guinée participe à toutes les compétitions et se qualifie à toutes les compétitions internationales. Cela, des U16 aux seniors hommes et dames en passant par les U18. Donc, oui, on a l’accompagnement du ministère sur nos compétitions internationales. Les rapports sont je dirais classiques. C’est-à-dire, ce sont des rapports entre une fédération et son ministère de tutelle. En termes de subvention, on est en train de travailler justement sur une subvention qui doit nous être allouée. Dans tous les cas, jusqu’à aujourd’hui, le ministère des Sports a répondu à ses prérogatives qui sont d’accompagner les équipes nationales dans les compétitions. Grâce à cet accompagnement, le basket-ball guinéen existe sur la scène continentale dans toutes les catégories. Cette année particulièrement, on aura la chance de participer au championnat d’Afrique U16, dans les séries garçon et fille, qui va se dérouler en Tunisie. On va également participer à la Coupe d’Afrique seniors locaux qui va se dérouler en Angola. On participera aussi aux éliminatoires des jeux olympiques avec l’équipe seniors, à l’Afrobasket féminin, sans oublier les Jeux de la Francophonie. Bref, je pense qu’aujourd’hui, le ministère de tutelle remplit son rôle et accompagne la Fédération Guinéenne de Basket dans toutes ses compétitions internationales. C’est vraiment quelque chose qu’il faut saluer.

Sur la crise qui a secoué la Fédération, peut-on dire que le ministère de tutelle a manqué de prendre ses responsabilités pour la résoudre ? 

En parlant de crise, il faut préciser que c’est une crise interne qui est beaucoup alimentée, je pense, par les journalistes. Mais tous ceux qui ont du bon sens, à commencer par le ministère des Sports, ont pris leurs responsabilités en s’alignant tout simplement sur les décisions de la FIBA. Effectivement, le ministère des Sports a consulté la Fédération internationale et a bien vu que le bureau qui était en place était reconnu par les instances internationales et participait à toutes les compétitions. Il s’est donc tout simplement aligné sur les décisions prises par les institutions internationales et la communauté internationale du sport. Je pense donc qu’il a pris ses responsabilités et encore plus en accompagnant le bureau exécutif dans toutes les compétitions internationales qui peuvent permettre de faire briller le drapeau guinéen. Il n’y a donc pas de polémique à avoir sur cette crise. Je pense que la crise est tout simplement alimentée à l’interne par une minorité. Quant à la majorité qui est soutenue par la communauté internationale du sport, elle reconnaît que le bureau exécutif actuel de la Fédération Guinéenne a hissé le basketball guinéen au 75ème rang mondial par le fait son travail.

Parlez-nous du plan d’action sur les deux prochaines années ? 

Le plan d’action est très simple. Sur le plan national, c’est de créer une ligue professionnelle. Cette ligue professionnelle va nous permettre de développer un écosystème qui va répondre à la fois à des besoins sociaux et économiques permettant aux jeunes d’avoir un emploi dans le basket-ball, de se professionnaliser et de vivre de cette discipline en République de Guinée.  Ensuite, on espère avoir des infrastructures donc un palais des sports pour répondre à ces défis qui se posent à tout l’écosystème du basketball guinéen.

Sur le plan international, c’est tout simplement de confirmer notre classement mondial et de pérenniser nos acquis dans les compétitions internationales dans toutes les catégories.

12,L’autre objectif c’est vraiment de développer le basket-ball féminin.

Vous avez essayé de développer le basket-ball à la base avec des tournois scolaires et universitaires. Où en est-on avec le projet ?

Pour le développement du basket-ball scolaire et universitaire, notre objectif c’est d’accompagner les structures qui existent déjà. Donc d’accompagner les associations sportives dans le secteur universitaire et scolaire pour leur permettre justement d’organiser des compétitions et de dénicher de nouveaux talents. Donc, on a pris cela comme un rôle d’appui auprès des structures scolaire et universitaire pour le développement dans ce milieu scolaire et universitaire. Cela passe par doter ces associations sportives d’équipements sportifs, de ballons et de techniciens dans les compétitions pour les permettre justement de vulgariser le basket-ball. Voilà notre rôle.

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