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Arrêt sur image : quand de ‘’beaux vieux’’ véhicules s’ajoutent à ceux qui tombent en panne et encombrent les rues

Il est vrai que ce n’est pas très fréquent, mais on en voit quand même, de temps en temps : des bus qui tombent en panne et qui restent longtemps immobilisés sur la chaussée. Celui qu’on voit ici, à l’image, est en stationnement, qu’on qualifie d’abusif, parce que cela fait bien quelques semaines ou mois, qu’il est sur la bretelle qui relie le rond-point Moussoudougou à l’ancien cinéma Liberté.

Avec le dégagement systématique des encombrants physiques qui obstruent les rues dans le grand Conakry et à l’intérieur du pays, on est un peu surpris qu’on tolère ou épargne ce genre de véhicules. Serait-ce parce qu’ils sont lourds à tracter ou qu’il n’y a pas de grue pour les enlever ? Avec tout le temps que ce bus a passé en cet endroit, on ne peut rien dire d’autre. Un véhicule si gros, sur une route assez passante ! Forcément, tout le monde l’a déjà vu, même ceux qui sont chargés des opérations de déguerpissement !

L’explication de cette situation remonte à plus loin, en amont. On sait que le transport en commun chez nous, tarde encore à répondre aux attentes de professionnalisation qu’on souhaite le voir épouser. Malgré les efforts entrepris par les autorités, dans le but de le moderniser.

Dans cette optique, la réglementation a prévu de s’assurer de la qualité technique des véhicules d’occasion qui arrivent chez nous. Aussi bien à leur départ d’Europe ou d’ailleurs, qu’ici même, à nos frontières terrestres et maritimes.  Mais, ces mesures n’ont pas suffi à empêcher que certains passent entre les mailles.

C’est ainsi qu’on voit des bus, comme celui-là, ainsi que des camions de tous genres et usages, circuler à travers le pays. Ces véhicules sont généralement d’assez belle apparence et rassurent, au prime abord, ceux qui les rencontrent. Mais, qu’on ne s’y trompe pas.  Le charme s’arrête là. Il n’est que de façade. En vérité, ils ne répondent pas aux normes techniques qu’exige la réglementation en vigueur. Quelque temps après qu’ils soient dans la circulation, les voilà qui créent des problèmes. On les retrouve en panne, immobilisés, souvent en pleine chaussée.

Leurs propriétaires, pour la plupart, adeptes de l’informel en matière de transport urbain, se plaignent d’être sollicités à outrance pour des réparations onéreuses, dont les montants leur semblent énormes, sinon même exagérés. Ils finissent par se décourager et arrêtent alors de souscrire aux dépenses qu’on leur présente. Et les pannes s’installent pour la durée, si ce n’est pas de façon définitive.

Nos rues ne tardent pas à devenir des cimetières de gros véhicules. Elles se bloquent et pour les dégager, de gros moyens sont nécessaires. Les embouteillages s’installent et les risques d’accidents s’accroissent. Peut-être bien, qu’un respect plus rigoureux de la réglementation nous aurait évité tout cela.

C’est le lieu de revisiter les textes portant sur l’importation des véhicules d’occasion ; l’exercice de la profession de transporteur et la réactivation de la visite technique automobile.

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