Dès l’aube, vous apercevez un nuage de poussière blanche dans le ciel qui se déverse partout dans la cité, sur les véhicules, sur la chaussée et même sur les aliments.
D’où vient ce problème ?
Selon un technicien proche de la calcination, ce sont les dépoussiéreuses en état de défection très poussée qui ne sont plus en mesure de retenir l’excédent de poussière d’alumine pour le retourner dans le circuit.
La production ne va pas être arrêtée malgré les risques
Les travailleurs de l’usine commencent à s’accommoder à cette poussière blanche comme le confirme un travailleur de la calcination ayant requis l’anonymat:
« Cette affaire de poussières blanches ne date pas d’aujourd’hui. On en est habitué. Dans le temps, on nous donnait du lait et on était soumis à une visite médicale tous les mois, surtout des masques à gaz ne manquaient pas pour les travailleurs dans tous les secteurs de l’usine. Le ravitaillement en lait était très régulier et encore, on était bien payé. Mais aujourd’hui, on travaille pour mourir. Tu travailles avec un seul Toucan incapable de retenir la poussière. Tu tombes malade, on te donne du paracétamol à l’hôpital. Personne ne peut régler notre problème. Le président Alpha Condé est venu encore enfoncer le clou en donnant la force aux partenaires. Quiconque bronche, SEINTA le vide « .
Conséquences sur la santé de la population :
Selon la direction préfectorale de la santé, le simple fait de respirer cette poussière, a des conséquences sur la santé. Elle peut entrainer des allergies, la toux, l’asthme et bien d’autres problèmes respiratoires.
Quelles solutions ?
Impuissante devant la situation, la Direction Préfectorale de la Santé pense que la solution revient à RUSAL de remédier à cette propagation des poussières de l’alumine dans l’air.
Pour limiter le risque d’infections pulmonaires. La direction ne peut que conseiller que le port des toucans aux populations.
Que dit le directeur préfectoral de l’environnement ?
Le directeur préfectoral de l’environnement, Zaou Guilavogui confirme bel et bien la présence des poussières de l’alumine dans la cité.
» J’ai été informé depuis Conakry de la présence de poussières d’alumine qui se repend dans la cité. A mon arrivée à Fria, je l’ai constaté. Un dépôt sur les véhicules, les toitures des habitations et maintenant, c’est pire. Car, nous sommes en pleine saison hivernale que cette poussière est à peine visible. Mon département est aussi informé.’’
Qu’est-ce que la direction préfectorale de l’environnement va faire ?
« Je dois me rendre à l’intérieur de l’usine pour rencontrer la direction pour voir ensemble la gravité de cette situation. Mais je rappelle qu’il y a des normes à apprécier pour qualifier de pollution et prendre des décisions pour emmener la société à remédier à cette situation. Ce qui est regrettable, c’est que l’usine est construite sans aucune norme environnementale « , a dénoncé Zaou Guilavogui.
Par ailleurs du côté de la Direction de Rusal, on se dit conscient de la situation pour laquelle, apprend-on, elle a reçu des visites des services locaux de l’environnement ainsi que d’une délégation venue du département de l’Environnement depuis Conakry. »Nous sommes à pied d’œuvre… C’est pourquoi nous avons lancé des commandes de pièces pour pouvoir rapidement trouver une solution », nous rassure le DGA.