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Disparition de Mamadou Kolon Diallo à Labé : entre rackets et rançons, la famille perd espoir

Âgé seulement de 11 ans, Mamadou Kolon Diallo, ce garçon disparu depuis le jeudi 16 juin 2022 dans la commune urbaine de Labé, reste jusque-là introuvable. Ce, malgré que des individus non identifiés se permettent d’appeler la famille pour réclamer des rançons à travers des subterfuges indescriptibles. Face à ces multiples rackets et le désintéressement de la sécurité, la famille commence à perdre espoir, a appris de sources concordantes la rédaction régionale de Guinéenews .

Interrogé sur les circonstances de la disparition de Mamadou Kolon Diallo, le 16 juin dernier, madame Salimatou Diallo, la grand-mère du mineur explique. « Quand je sortais le matin pour acheter du pain, l’enfant dormait tranquillement. A mon retour, il était déjà debout et m’attendait au bord de la route et aussitôt il m’a demandé d’où je venais. C’est ainsi que je lui ai suggéré d’aller prendre son petit déjeuner et il m’a fait comprendre qu’il préfère prendre de la bouillie. Donc, une fois à la maison,  j’ai sorti sa brosse à dent pour qu’il fasse sa petite toilette afin que j’aille chercher sa bouillie. Mais à mon retour, il n’y était plus. Et depuis ce jour, je le cherche partout », entame-t-elle.

Deux jours après, Salimatou Diallo décide de publier sa disparition à travers un communiqué radiodiffusé. Depuis, elle reçoit les appels d’un individu qui réclame de l’argent contre la libération de l’enfant. « Au deuxième jour de sa disparition j’ai fait un communiqué et aussitôt j’ai reçu l’appel d’un monsieur qui m’a fait comprendre qu’il détient mon petit-fils. Il m’a demandé de l’envoyer 30 000 GNF et j’ai exécuté sans réfléchir en transférant l’argent sur son numéro. Il a attendu 23 heures pour me dire à nouveau que la moto qu’il utilisait pour ramener le petit a eu une crevaison. Il m’a demandé encore de lui amener  200 000 GNF. J’ai répondu que je n’enverrai rien avant de voir le petit. En réponse, il a proféré des menaces en me disant qu’il fera de l’enfant ce que bon lui semble », ajoute-t-elle.

En plus de la grand-mère, la tante du porté-disparu vivant à Kindia aurait également reçu des appels du genre.  « Ma maman m’a appelé pour me dire que des personnes détiennent l’enfant et qu’ils demandent de l’argent. Deux jours après, les mêmes personnes m’ont appelée et m’ont dit qu’ils ont imploré Dieu et que mon nom est sorti et que la preuve est que j’ai des soucis en ce moment ; j’ai dit oui. Notre enfant a disparu. Il m’a répondu que pour retrouver l’enfant, que je dois l’amener le prix d’une pintade sur son numéro car il est à Koubia. Je lui ai dit de faire le sacrifice d’abord comme ça je le rembourse après quel que soit le montant ; qu’ils nous aident seulement à récupérer notre enfant », renchérit cette autre.

Voulant tenter une localisation de la carte SIM du présumé kidnappeur de l’enfant, la famille semble bloquée. « On a rencontré les travailleurs d’orange qui nous ont fait comprendre qu’ils ne peuvent pas localiser la carte Sim. Ma maman est allée voir l’OPROGEM mais ils n’ont pas pris l’affaire au sérieux » dénonce la tante du disparu.

Pour l’instant, toutes nos tentatives d’avoir plus de détails auprès de l’antenne locale de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) de Labé n’ont pas abouti. La responsable du service nous a fait comprendre au téléphone qu’elle est en déplacement sur Conakry.

A suivre !

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