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SOGUIPAH : des travailleurs licenciés par la direction portent plainte au TPI de N’Zérékoré

Plusieurs travailleurs de la Société guinéenne de Palmiers à Huile et d’hévéas de Diécké viennent d’être licenciés par la nouvelle direction générale. L’information nous a été donnée par le porte-parole du collectif des principaux concernés ce lundi 08 août 2022.

Ils sont au total plus de 318 travailleurs licenciés par l’entreprise pour, dit-on, « cause économique ». Parmi eux, 94 personnes concernées fustigent la procédure de  leur licenciement.

« C’est un groupe de 318 personnes qui est licencié. Ils disent que c’est pour cause économique. Mais les procédures ne sont pas respectées. Parce qu’en principe, le code du travail n’est pas respecté. Le code du travail prévoit dans l’article 145, 103 que si une personne fait 12 mois de travail, quelle que soit la nature du travail, en l’embauchant, on le fait avec le CDI (Contrat à Durée Indéterminée) directement. Voilà que la direction sortante de Michel Bemy est venue voir les stagiaires qui sont venus en 2017, 2018 et 2019. Ils devaient procéder à leur engagement, ils l’ont pas fait. Ils ont gardé ces jeunes jusqu’en 2021 avant de les engager. Ce sont ces jeunes qui sont dans l’ordre de 5 ans, 4 et 3 ans  qui se sont constitués en collectif pour saisir un avocat. Pour le moment, le problème est devant le tribunal de première instance de N’Zérékoré », a indiqué Cécé Délamou, porte-parole du collectif avant d’indiquer, «Qu’hier on nous a appelé pour le dossier soit transmis pour les questions de compétence à Yomou. Pour le moment, le groupe qui est protégé par la loi est constitué de 94 personnes. Ce sont 94 personnes qui se sont retrouvées pour porter plainte contre l’entreprise. C’est ce qui est là pour le moment. On avait des matricules mais le contrat est déjà résilié ce n’est même pas une suspension. C’est ce qui nous pousse à porter plainte contre eux », a-t-il précisé.

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Les 94 travailleurs concernés disent avoir signé un Contrat à Durée Déterminée (CDD) qui était à sa fin et qu’ils qualifient de faux. Ils revendiquent ainsi la requalification du contrat en CDI, la réintégration et le paiement de dommages et intérêts.

« On a appelé le contrat CDD par erreur. Nous revendiquons trois causes. Nous revendiquons, la réintégration, la requalification du contrat de CDD en CDI parce que le contrat CDD n’était pas vrai. On nous a fait signer vers la fin du contrat. On devrait signer avant de commencer. Mais ils ont donné vers la fin du contrat. Ce qui fait que la procédure est erronée », a expliqué Cécé Délamou.

Toutes nos tentatives de joindre la direction générale de ladite entreprise pour recouper l’information sont restées vaines.

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