Le pont sur le fleuve Fatala sur la nationale Conakry-Boké se dégrade chaque jour que Dieu fait. Si rien n’est fait d’ici là, ce pont risque de s’écrouler. A cause de l’indifférence des responsables des Travaux Publics, le petit trou longtemps négligé est devenu un tombeau ouvert. Situé à l’abordage du pont, il crée d’énormes difficultés aux automobilistes.
Selon Lancinè Kaba, le Secrétaire général de la commune de Boffa, il est impératif que les autorités interviennent : « il est nécessaire que la Direction des Travaux Publics prenne cette situation au sérieux. Sinon, elle risque de s’aggraver. Ce pont est très important pour le pays », a-t-il expliqué.
Pour Balakai Diallo, le Secrétaire général du syndicat des transporteurs de Boffa, la situation est inquiétante. Il a profité de notre micro, pour parler des démarches entreprises auprès des autorités : « nos chauffeurs sont confrontés à de sérieuses difficultés face à ce grand trou sur le pont. Cette partie est complètement endommagée et elle se trouve au niveau d’un virage. Nous avons mené certaines démarches auprès de la préfecture et de la Direction Préfectorale des Travaux Publics de Boffa…»
Selon le Directeur des TP, les informations avaient été remontées au ministère de Travaux Publics. « Pour réparer la partie endommagée, il faut une pièce de plus de six milliards de francs guinéens. Cette pièce constitue l’appareil respiratoire du pont », a-t-il exprimé.
Boffa menacée par une pénurie alimentaire après la rupture des ponts au niveau des deux districts-greniers
Par ailleurs, le pont sur le Fatala, il y a le pont qui relie le district de Domingna à la commune urbaine de Boffa qui est emporté par les eaux. En outre, il y a le secteur Banikhouressi est déconnecté de Sagna-Sossota. Et pourtant, ces districts et secteurs constituent l’un des greniers de la préfecture de Boffa.
Selon Krameur Conté, le président du district de Domingna Momo, cette route permet aux femmes de partir vendre leurs produits au grand marché de Boffa. «Ce pont, qui est emporté par l’eau de pluie, permet l’accès au centre urbain pour les populations. Surtout les femmes. Aujourd’hui le vieux pont qui les sert date de la première République. Il a même lâché depuis longtemps. Les citoyens souffrent. Il est temps de faire un pont en béton. Le Directeur de TP doit aller vers les partenaires au développement pour réaliser cet ouvrage de franchissement. C’est son attribution », a-t-il interpellé.
Quant au Chef de secteur de Sagna-Sossota, « en cette période de grandes pluies, nos concitoyens sont confrontés à des problèmes. Parce qu’ils vont être coupés des autres villages et quand on a un malade ou une femme en travail, imaginez ce qui va se passer.»