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Guinée : L’ordre doit être ramené dans la gestion des affaires de la cité

Tout Guinéen doit souhaiter la réussite de tout leadership qui préside sa destinée.

La bonne foi l’exige pour une amélioration durable des conditions économiques et sociales du pays.

Seulement, l’observation faite de la pratique des femmes et des hommes qui nous gouvernent, conduit à produire les réflexions partagées ci-après. L’objectif, c’est d’inspirer à une rupture constructive dans la manière de gérer le développement économique de la Guinée.

On peut changer les choses sans changer d’approche

C’est une grande illusion de croire que l’on peut corriger les problèmes structurels de la Guinée, en conservant le même style de leadership qui prévalait dans les temps anciens de notre république.

Prenons un exemple simple : Le processus de nomination d’un gouvernement. Cela prend un retard destructeur pour notre économie. Nous l’avons expérimenté dernièrement. Dès lors que la tête de l’exécutif a annoncé un prochain gouvernement, le fonctionnement de l’administration a ralenti pour ne pas dire s’est arrêté. Il a fallu environ 2 mois pour que le nouveau premier ministre soit désigné. Accordons quand même au chef de l’état le bénéfice de l’argument de la consultation des couches vives de la nation. Certes.

Dans les pays dynamiques, qui savent combien la perte de temps est nuisible à la conduite des politiques de développement, il se passe 24 h maximum entre la nomination d’un chef du gouvernement et de ses membres. Les structures des ministères sont meublées dans la foulée.

Les enjeux sont tels que nous ne pouvons pas nous autoriser de perdre du temps. Le « pas de charge » expression empruntée au vocable militaire, s’impose.

L’urgence ne se gère pas dans l’urgence

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Les problèmes sont tels que l’action gouvernementale se trouve  embourbée dans sa propension à vouloir régler des problèmes structurels par des actions conjoncturelles. C’est ainsi que nous avons toujours agi en Guinée. Ce n’est pas étonnant que nous ne fassions pas de progrès structurels.

Prenons le cas de la gestion des déchets. Il faut saluer l’énergie du PM (premier ministre) et de son gouvernement pour l’assainissement de la ville de Conakry. Seulement, il faudrait attirer l’attention sur le fait que la gestion de la problématique des déchets, relève d’une approche planifiée. Il y a plusieurs paramètres qui rentrent en ligne de compte au premier rang desquels, la responsabilisation des services existants mais aussi, l’identification des zones de stockage et de traitement.

Nous devons apprendre en Guinée à responsabiliser les structures de la machine de notre administration. En matière de leadership, il y a un système au sein duquel chacun a un rôle à jouer. Le gouvernement n’est pas « poubelles de conakry » et n’a pas vocation à l’être.

Le rôle du gouvernement est de détecter ce qui empêche le gouvernorat de la ville et ses entités en charge de la gestion de l’assainissement, de faire leur travail, et de diligenter les mesures et surtout les ressources pour corriger.

Mieux, le rôle du gouvernement c’est de suivre de près le travail des structures ayant la charge de la gestion de l’assainissement et sanctionner immédiatement si ce n’est pas fait comme cela devrait l’être.

Le gouvernement devrait dessiner un plan et mettre toute son énergie dans le suivi de la mise en œuvre de ce dernier. Une autre manière de faire ne produira aucun résultat durable. Le serpent se mordra la queue et nous demeurerons dans un éternel cycle de recommencement.

Gérer n’est pas sorcier

Pour relever le défi de notre développement économique, nos autorités doivent faire une chose simple : S’assurer que les règles qui obéissent à la gestion publique soient respectées.

C’est illusoire de croire que l’on peut changer les choses autrement. Dans un système de leadership, il y a ceux qui ont la charge de dessiner une vision, des objectifs stratégiques et ceux chargés de la gestion  des hommes et des femmes pour les mettre en œuvre.

En aucun cas, les fonctions de définition, de supervision et de contrôle ne doivent se substituer à celles de la mise en œuvre. Si tel est le cas, le désordre, le « surplace » et la « reculade » sont les principaux résultats qu’il faut attendre.

En somme, il faut ramener de l’ordre dans l’approche managériale de notre développement économique. C’est la seule chose à faire.

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