Elles sont nombreuses dans le pays, particulièrement dans le monde rural à souffrir à subir des complications pendant les accouchements. Ces complications sont entre autres le saignement, la pré éclampsie, la rétention placentaire, la rupture utérine, la disproportion foeto-pelvienne, la fièvre du post-partum.
Chez le nouveau né, on y observe aussi l’inhalation de liquide amniotique, la dystocie des épaules, l’accouchement par siège, l’asphyxie périnatale.
Dans le village de Meta à une trentaine de kilomètres de la ville Dabola, une parturiente a failli y perdre la vie à la suite d’une délivrance dans sa case le jeudi 17 février dernier.
Selon les informations, c’est aux environs de midi que la dame a commencé le travail. Elle était assistée par des vielles du village. Elle a donné naissance à un garçon. Après la délivrance, elle a eu une rétention placentaire suivie de saignement. Après 2 heures de souffrance, son mari a décidé d’informer un agent au centre de santé de Bissikrima à une dizaine de kilomètres. Une sage femme à moto s’est rendue dans le village. Elle coupa le cordon ombilical et retira le placenta. Mais la sage femme n’a pas pu interrompre le saignement. La nouvelle maman très fatiguée, dans un état critique. Il fallait donc saisir urgemment le service de la maternité de l’hôpital préfectoral de Dabola. Ne pouvant pas voyager à moto, c’est l’ambulance de l’hôpital qui transporta la femme en question.
Docteur Moumini Diallo est le chef service de la maternité et Directeur de l’hôpital par intérim, il apporte des précisions de ce qui est arrivé à la parturiente « c’est la phase du travail qui a duré chez cette parturiente. Elle était très fatiguée. Après l’accouchement, elle ne pouvait plus avoir une contraction utérine qui pouvait aider à extraire le placenta. L’accouchement n’a pas été assisté par des professionnelles. Elle n’a jamais suivi la consultation prénatale car elle ne dispose pas de carnet rouge« , explique t-il.
Docteur Moumini, arrivé dans le village, a apporté les premiers soins à la dame avant son évacuation à l’hôpital où elle a bénéficié d’une transfusion sanguine.
Malgré les réformes apportées dans le secteur sanitaire en Guinée, des femmes en état de famille continuent d’ignorer les services de santé pour leur prise en charge.