La Chambre des Mines de Guinée (CMG) et la délégation générale du Québec à Dakar ont paraphé une convention ce jeudi 17 février. Il s’agit de la gestion des impacts environnementaux cumulatifs dans la région de Boké. La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de la CMG à la Cité ministérielle à Donka, dans la commune de Dixinn.
Juste après la signature, Ismaël Diakité, président de la Chambre des Mines de Guinée a rappelé que cet accord consiste à leur apporter des ressources financières importantes qui vont leur permettre de renforcer la capacité institutionnelle du Réseau Environnement Bauxite (REB). « En même temps, passer à l’action pour un certain nombre de projets et de sous-projets dans la zone de Boké visant à réduire, à minimiser ou à éviter les impacts environnementaux dans la zone d’exploitation minière de Boké», a-t-il expliqué.
Poursuivant, il a fait savoir que la Chambre des Mines de Guinée n’est pas seulement pour les Guinéens. «Elle est une union patronale qui associe un grand nombre de compagnies minières et qui est essentiellement constituée des investisseurs directs étrangers. La Guinée est un pays minier tout comme le Canada. Le Canada et le Québec recèlent d’immenses ressources potentielles dans le domaine des mines mais également, de l’expertise et les compétences, des marchandises qui peuvent nous aider à moderniser notre secteur et qui peuvent nous aider également à rendre notre secteur minier plus moderne, plus ouvert sur les questions de gestion environnementale et d’acceptabilité sociale», a-t-il indiqué.
Dans la même logique, M Diakité a fait remarquer que les partenaires attendent d’eux, un investissement important en ressource et en temps pour gérer les impacts environnementaux. «Ils attendent de nous que nous contribuions à créer un environnement propice à l’arrivée d’investisseurs étrangers dans le secteur minier (…). Les compagnies minières canadiennes ont une expérience en matière du contenu local qu’ils ont accumulé non seulement au Canada, au Québec mais également en Guinée. Parce que le Canada et le Québec sont présents en Guinée depuis une dizaine d’années. Même avant l’indépendance, il y avait des compagnies canadiennes qui travaillaient en Guinée dans le secteur de la gestion des ressources naturelles notamment, les ressources minières», a-t-il souligné.
Dans son intervention, Iya Touré, délégué général de Québec à Dakar a déclaré que ne connaissant pas les structures qui sont en place surtout dans le secteur minier, ils ont décidé de s’adresser à la CMG. «Nous avons été agréablement surpris par les initiatives qui sont en cours. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes adressés à la CMG qui travaille déjà avec beaucoup d’entreprises et d’ONG un peu partout dans le pays», a-t-il signalé.
Et d’enchaîner : «La Guinée est une priorité pour nous. C’est notre première action, d’autres vont suivre soit dans le secteur minier, soit dans le secteur de l’éducation ou la formation technique et professionnelle. C’est important pour nous, étant canadiens-québécois mais surtout, guinéens de la diaspora de venir partager les expériences (…) ».Plus loin, il a annoncé que les documents sont signés, le virement financier est fait et qu’ils vont donner la chance aux bénéficiaires de commencer à exécuter le projet.
Quant à Fatoumata Baldé, Consul honoraire de Canada en Guinée, ce projet est un premier pas pour les deux pays. «Je suis très heureuse de savoir qu’il y a un réseau environnement bauxite en Guinée. La protection de l’environnement est un axe prioritaire du Canada ainsi que les questions du genre. Nous allons travailler afin que ce soit un partenariat gagnant-gagnant», a-t-elle promis.
Pour sa part, Aissatou Bobo Diallo, présidente du réseau environnement bauxite a affirmé que l’objectif de cette convention est la gestion conjointe des impacts cumulés dans la région de Boké au bénéfice des communautés locales. «Cette signature est très importante pour nous», a-t-elle dit.
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