Depuis un certain temps, il est à noter que les autorités ont entrepris des actions louables qui ont abouti à un changement que tout le monde salue et apprécie aujourd’hui.
Le long des rues, on voit des poubelles que des camions passent régulièrement vider, évitant ainsi les amoncellements d’ordures sur la chaussée ou le terre-plein central et l’engorgement des caniveaux. Mais, dans ce processus qui fonctionne assez normalement, on note une situation qui, si elle n’est pas corrigée, peut porter préjudice à l’action entreprise.
Ce bémol ou cette ombre au tableau, se situe au niveau des camions de transport d’ordures.
Il y en a qui appartiennent à des structures spécialisées relevant de l’Etat. De ce côté, il n’y a rien à signaler. Ce sont des véhicules adaptés à ce genre d’activité. Ils sont conçus de façon à assurer une collecte automatisée et un transport conteneurisé.
Ce qui est loin d’être le cas des camions privés cooptés pour la même action et dont certains sont aussi rebutants que les ordures qu’ils enlèvent. S’il est tout à fait louable d’encourager le secteur privé à s’épanouir et à participer à la bonne cause de l’assainissement de notre cité, il convient cependant d’exiger qu’ils utilisent des véhicules en bon état. Transporter des ordures ne veut pas dire qu’il faille recourir à des épaves qui s’allument à peine, qui tombent souvent en panne ou qui provoquent des accidents, comme on l’a vu ces derniers temps.
Et surtout, pour ce cas de figure, lorsque lesdits véhicules privés sont des bennes dont la hauteur initiale est rehaussée par un garnissement de tôles enchevêtrées permettant une surcharge, jamais sanctionnée. Pire encore, des camions qui n’ont aucun filet de rétention des ordures, qu’on voit circuler, jetant par l’arrière, l’un après l’autre, les mêmes déchets transportés. Pour peu que le vent souffle ou que la route soit cabossée, ce qui est le cas un peu partout à travers la ville, on les voit se vider petit à petit.
Et si vous les suivez jusqu’à la décharge, il n’est pas rare que vous constatez qu’ils sont délestés d’une bonne partie de leur chargement initial. Ce dernier s’étant progressivement déversé sur la route. Ces ordures tombées durant le trajet s’éparpillent à travers la ville qu’on veut nettoyer, mais qu’on salit en même temps.
Cela s’appelle du recommencement, sinon du surplace. On n’y gagne que dalle !
Dans le cadre de l’assainissement de la capitale, il faut reconnaître que d’importants efforts ont été consentis par les pouvoirs publics.
Pour peu que l’on se remémore la situation qui était la nôtre, il y a quelque temps, l’on mesure l’étendue du chemin parcouru. Sans risque de nous tromper, nous pouvons dire que le mérite revient à tous. Citoyens et autorités, chacun a contribué à ce résultat. Point besoin de disserter là-dessus.
En matière d’insalubrité, s’il est besoin de le rappeler, nous avions atteint à un moment donné, la limite de l’imaginable. Nous avions rendu notre ville sale, au-delà de ce qu’on peut imaginer. A l’époque, tout le monde en a convenu et l’a regretté.
A présent, nous sommes fiers d’avoir pu la débarrasser de la gangue qui l’encrassait, l’enlaidissait, jusqu’à l’empuantir. Triste passé que nous ne voulons plus revivre !
Cela est désormais, fini, bien fini… et oublié ! Dans beaucoup de ses quartiers, la cité a renoué avec la propreté. Elle est redevenue belle et riante. A l’aune de celle dont nous rêvons tous. Nous sommes unanimes à imaginer une ville qui offre un cadre de vie agréable où l’air est pur, où l’environnement est propre et dégagé, fleuri et reverdi.
Certes, ce n’est pas encore l’idéal en la matière, mais c’est déjà un pas de franchi. Un acquis à consolider, du mieux que nous pouvons.
Il nous faut adopter un comportement civique de tous les instants, pour protéger notre espace vital et nous insurger contre tout ce qui le pollue et empêche qu’on y vive sainement.