A l’instar des autres femmes du monde, la Guinée a célébré ce 8 mars la journée internationale des droits des femmes. A Siguiri, la commémoration de cette journée a connu moins d’engouement en raison de la défection de taille des femmes du grand marché qui, plutôt, ont opté pour le boycott.
En dépit de la présence des femmes de l’administration publique, de celles issues des rangs des forces de défense et de sécurité, la célébration de la fête du 8 de cette année à la place des martyrs de Siguiri, n’a guère drainé de monde. Elle était orpheline de la présence de ces femmes de l’informel qui, par le passé, assuraient l’ambiance et la mobilisation.
Pour comprendre les dessous de ce boycott inhabituel, Guinéenews est allé à la rencontre de ces femmes pour la plupart, commerçantes détaillantes au grand marché Dabanani. Une seule explication revient dans toutes les déclarations, c’est celle de n’avoir pas été associées à l’événement, est brandie pour justifier leur absence aux festivités commémoratives de ce 8 mars.
« Avec la situation actuelle et la cherté de la vie, je préfère chercher de quoi manger. En plus, nous n’avons pas été associées à la célébration », réplique Fanta Cissé, vendeuse.
« C’est un groupe de femmes qui s’est réuni pour dire qu’elles peuvent célébrer et surtout ce sont les femmes bureaucrates qui l’ont fait. Donc, nous préférons nous concentrer sur nos activités. Sinon quand on parle de mobilisation, ce sont les femmes du Marché, c’est ici qu’on reconnaît les femmes, pas dans les bureaux » renchérit Ami Traoré, commerçante au grand Marché de Siguiri.
Faut-il souligner que les autorités locales étaient présentes à la célébration de cette journée dont le thème retenu cette année est : » Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes’’.