Dans la commune urbaine de Boffa, l’accès à l’eau potable est devenu un véritable casse-tête pour les habitants. La pénurie, qui s’intensifie dans les quartiers, touche particulièrement les femmes, qui, malgré le mois de pénitence musulman et chrétien, se retrouvent dès l’aube à former de longues files d’attente autour des rares points d’eau encore en service pour se procurer ce bien essentiel.
Nous avons rencontré des habitants et des autorités locales afin de comprendre les causes et les conséquences de cette crise.
Kadi Sylla, mère de quatre enfants, témoigne : « nous devons nous lever à 5 heures du matin pour espérer remplir quelques bidons. Parfois, nous revenons les mains vides. Cela fait deux mois que nous n’avons pas vu d’eau sortir de notre pompe dans le quartier Almamya 1. Nous souffrons et demandons aux autorités communales et à l’État de nous aider à obtenir au moins deux forages dans notre quartier. »
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Les habitants parcourent plusieurs kilomètres pour atteindre des puits parfois insalubres. D’autres, faute de solutions, se tournent vers l’eau des rivières, avec tous les risques sanitaires que cela implique.
Interrogé sur cette situation, Alhassane Thiam, président du quartier Almamya 1, explique les difficultés des citoyens et plaide auprès de la mairie : « La principale cause de cette pénurie est le vieillissement des infrastructures. Dans notre quartier, il n’y a aucun forage. Mes concitoyens sont venus à plusieurs reprises se plaindre du manque d’eau. Même la mosquée en souffre, les fidèles peinent à faire leurs ablutions. Nous demandons à la mairie de nous soutenir et d’interpeller les sociétés minières afin d’obtenir un forage. »
Le manque d’eau potable dans la commune de Boffa illustre une problématique plus large qui touche de nombreuses sous-préfectures de la région.
