La mission d’inspection conjointe du ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, ainsi que du Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz (FAPGAZ), a procédé à la fermeture du dépôt de Guinée Gaz situé dans le district de Dougoula, sous-préfecture de Kamsar, préfecture de Boké.
Cette décision, prise ce vendredi 31 janvier 2025 par le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures, s’inscrit dans une démarche visant à garantir le respect des normes de sécurité en vigueur.
Suite au passage des inspecteurs, il a été constaté que le dépôt gazier de Guinée Gaz et le centre emplisseur de Kamsar présentaient plusieurs défaillances. Des manquements graves ont été constatés
Au niveau du dépôt gazier, six camions ont été immobilisés en raison de l’usure de leurs pneus, du manque d’entretien technique et de l’absence d’extincteurs. De plus, l’installation ne disposait ni d’un système anti-incendie ni d’un dispositif de refroidissement automatique, ce qui représente un risque majeur.
Concernant le mini-centre emplisseur, également fermé, les inspecteurs ont relevé l’absence de systèmes de refroidissement et de lutte contre les incendies. Les extincteurs étaient inexistants, la bascule ne possédait pas de certificat de conformité et plusieurs autres irrégularités ont été notées.
Une fermeture contestée par le responsable du site
Ahmed Sidy Dieng, premier responsable du dépôt central gazier de Kamsar, a exprimé son mécontentement face à cette décision, qu’il juge contraire aux principes de professionnalisme. Il aurait souhaité une approche plus collaborative pour trouver des solutions dans l’intérêt général.
Il a également souligné un manque de communication autour de cette inspection. Selon lui, la mission, composée de 15 personnes, dont des représentants du ministère de l’Énergie et du Fonds d’Appui à la Promotion du Gaz, est intervenue sans en informer les autorités régionales et préfectorales de Boké, ni les autorités sous-préfectorales et communales de Kamsar.
« Il est difficile d’accepter qu’une mission vienne fermer notre installation sans que les autorités locales en soient informées. C’est seulement après la fermeture que j’ai prévenu les autorités régionales et préfectorales de Boké », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, Ahmed Sidy Dieng sollicite l’appui du ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures afin d’obtenir une réouverture du site après la mise en conformité des installations.