Le procès opposant l’État guinéen à Mamadou Djouldé Diallo, ancien directeur général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), et son co-accusé Ousmane Kourouma a connu un nouveau rebondissement ce lundi 9 décembre 2024 devant la Chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Les deux accusés sont poursuivis pour ‘’faux en écriture publique, enrichissement illicite et corruption’’.
Dès l’ouverture de l’audience, un avocat mandaté par la partie civile a annoncé que Me Amadou Baben Camara, représentant de l’agent judiciaire de l’État dans ce dossier, était souffrant. Il a donc sollicité un renvoi de l’affaire, une demande qui n’a pas fait l’unanimité dans la salle d’audience.
Me Sékou Koundiano, avocat de l’ancien directeur général de la SEG, s’est vigoureusement opposé à ce renvoi, soulignant que le dossier était déjà l’un des plus anciens de la CRIEF. Selon lui, il était impératif d’ordonner les réquisitions et les plaidoiries, rappelant que cette affaire avait déjà été reportée à plusieurs reprises pour des raisons similaires.
Du côté du ministère public, le substitut du procureur spécial a indiqué que le ministère ne s’opposait pas à la demande de renvoi, mais a insisté sur la nécessité d’un délai raisonnable. En réponse, Me Koundiano a accusé le ministère public de vouloir profiter de la situation pour se préparer davantage.
Après avoir écouté les arguments des différentes parties, le président de la Chambre du jugement, Yagouba Conté, a décidé de reporter l’affaire au 11 décembre 2024. Lors de cette prochaine audience, les relevés bancaires des accusés devront être présentés, les plaidoiries ainsi que les réquisitions seront entendues.
Cette décision marque un nouvel épisode dans une affaire complexe qui s’étire depuis plusieurs mois et continue de susciter des débats intenses devant la CRIEF.