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Transition numérique: Deux jours de réflexions sur la stratégie de digitalisation de l’Etat au MPTEN

Ce jeudi 5 décembre 2024, la concertation sur la stratégie nationale de digitalisation de l’État et de l’économie numérique s’est achevée à Conakry. Durant deux jours de travaux, les cadres du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique ainsi que leurs partenaires techniques et financiers ont participé à une table ronde sur la stratégie nationale de digitalisation de l’administration guinéenne.  
Avec les opportunités qu’offre le projet Simandou 2040, les participants, ont abordé plusieurs axes thématiques dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce, l’éducation et la culture, les infrastructures, les transports et la technologie, la santé, ainsi que le cadre légal, réglementaire et institutionnel de cette digitalisation.
L’objectif principal de cette table ronde est « d’instaurer un mécanisme de coordination sous la direction des secrétaires généraux des départements sectoriels », qui se réuniront tous les trois à six mois. Ces rencontres périodiques permettront d’évaluer la mise en œuvre de la feuille de route convenue entre le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, le secteur privé, et d’autres parties prenantes.
À l’issue de la première journée, cette deuxième et dernière journée d’échanges s’est essentiellement focalisée sur la présentation de la synthèse des différents ateliers techniques, des discussions, ainsi que sur la validation des recommandations formulées lors de ces deux jours de travaux.
Le Directeur Général de la Poste guinéenne a présenté brièvement la synthèse des discussions préparatoires de cette table ronde, où plusieurs travaux techniques ont été réalisés lors de la première journée :
«Lors de cette première journée, plusieurs défis ont été identifiés, notamment la visibilité et la pertinence des projets. Il a été question de centraliser tous les projets sectoriels sur une plateforme accessible en ligne et de remédier au manque de visibilité concernant la maturité des projets dans les différents départements sectoriels. De plus, un déficit de soutien aux startups et à l’innovation locale a été constaté» a souligné Safa Tounkara.
Poursuivant, Safa Tounkara a expliqué que des recommandations ont été formulées pour répondre à ces défis :
«Il s’agit notamment de créer un cadre de dialogue entre le secteur privé et le gouvernement pour renforcer les synergies et encourager les investissements. De plus, il est prévu de mettre en place une plateforme centralisée de suivi des projets de digitalisation, gérée par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, afin de garantir leur alignement avec les priorités nationales» a-t-il ajouté.
Les partenaires techniques et financiers de la Guinée, représentés par Mme Aminata Dioubaté représentante du système des nations unies et Mme Christelle Younes coordinatrice du même programme ont également exprimé leurs attentes vis-à-vis de ce programme. Ils ont notamment insisté sur la nécessité d’accroître la transparence concernant les priorités nationales et l’avancement des projets financés, tout en renforçant la gouvernance collaborative.
Ce cadre de concertation sur la transition numérique est une priorité pour le gouvernement guinéen. À cet égard, la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricémou, a souligné l’importance de cette rencontre :
«C’est une occasion non seulement de discuter des avancées de notre pays dans le domaine du numérique, mais aussi de poser les bases d’une période où la technologie deviendra le socle d’une Guinée moderne, équitable et connectée.»
Présent à cette table ronde, le Premier ministre Amadou Oury Bah a mis en avant le retard de la Guinée en matière de digitalisation, tout en rappelant l’urgence d’accélérer ce processus :
«La Guinée n’a plus droit au retard dans ce processus de digitalisation de son administration. Certes, nous avons enregistré des avancées, mais des zones d’ombre persistent. Nous avons des applications éparpillées et parfois mal identifiées, ce qui rend leur utilisation inefficace. La Guinée a dépensé 214 millions de dollars pour le backbone, qui, malgré ses 10 ans d’existence, est déjà obsolète avant même d’avoir été pleinement exploité. C’est pourquoi la stratégie de digitalisation de l’administration publique est essentielle. Nous devons réfléchir et proposer un schéma institutionnel adapté pour mieux utiliser nos ressources.»
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